- EAN13
- 9782130776291
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 1980
- Collection
- Publications de la Sorbonne - Série N.S. Recherches
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La noblesse aux États généraux de 1576 et de 1588
Étude politique et sociale
Manfred Orléa
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Publications de la Sorbonne - Série N.S. Recherches
Livre numérique
Pourquoi les États généraux eurent-ils un tel essor de 1550 à 1650 et
spécialement sous Henri III ? Est-ce parce qu’un roi sans charisme et un
mouvement de « politiques » recherchèrent un moyen pour rétablir le consensus
dans le pays ? Est-ce parce que les mouvements « totalitaires » des huguenots
et de la Ligue voulurent se servir d’une institution ancienne qui pût
légaliser leur résistance armée ? Pourquoi le point de vue de la noblesse sur
les États généraux changea-t-il radicalement de 1576 à 1588 ? Les
gentilshommes qui revendiquèrent d’abord unanimement la périodicité de
l’assemblée furent muets sur ce point douze ans plus tard. Est-ce parce qu’ils
comprirent que la périodicité mènerait à un régime d’assemblée où le Tiers
État serait prépondérant, ou parce qu’en 1588 ils durent, aux côtés du roi,
affronter l’intelligentsia ligueuse du Clergé et du Tiers État, laquelle
menaçait l’absolutisme aussi bien que les privilèges ? Il faut attendre 1789
pour que les doléances nobles réclament de nouveau et unanimement cette
périodicité. La monarchie absolue en France et le « Standestaat » en Europe,
Henri III et les vingt mille gentilshommes français, les campagnes
électorales, les cahiers de doléances, la composition sociale du second ordre,
le portrait-robot du « député moyen », quelques biographies exemplaires sont
d’autres thèmes abordés dans cette thèse de troisième cycle soutenue à la
Sorbonne en 1977. Elle part de l’hypothèse que l’histoire des États généraux
n’est pas seulement l’histoire du progrès du Tiers État, mais aussi celle de
la représentation des trois ordres.
spécialement sous Henri III ? Est-ce parce qu’un roi sans charisme et un
mouvement de « politiques » recherchèrent un moyen pour rétablir le consensus
dans le pays ? Est-ce parce que les mouvements « totalitaires » des huguenots
et de la Ligue voulurent se servir d’une institution ancienne qui pût
légaliser leur résistance armée ? Pourquoi le point de vue de la noblesse sur
les États généraux changea-t-il radicalement de 1576 à 1588 ? Les
gentilshommes qui revendiquèrent d’abord unanimement la périodicité de
l’assemblée furent muets sur ce point douze ans plus tard. Est-ce parce qu’ils
comprirent que la périodicité mènerait à un régime d’assemblée où le Tiers
État serait prépondérant, ou parce qu’en 1588 ils durent, aux côtés du roi,
affronter l’intelligentsia ligueuse du Clergé et du Tiers État, laquelle
menaçait l’absolutisme aussi bien que les privilèges ? Il faut attendre 1789
pour que les doléances nobles réclament de nouveau et unanimement cette
périodicité. La monarchie absolue en France et le « Standestaat » en Europe,
Henri III et les vingt mille gentilshommes français, les campagnes
électorales, les cahiers de doléances, la composition sociale du second ordre,
le portrait-robot du « député moyen », quelques biographies exemplaires sont
d’autres thèmes abordés dans cette thèse de troisième cycle soutenue à la
Sorbonne en 1977. Elle part de l’hypothèse que l’histoire des États généraux
n’est pas seulement l’histoire du progrès du Tiers État, mais aussi celle de
la représentation des trois ordres.
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