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La traite des nègres sous l'Ancien Régime, Le nègre, le sucre et la toile
EAN13
9782262089832
Éditeur
Perrin (réédition numérique FeniXX)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La traite des nègres sous l'Ancien Régime

Le nègre, le sucre et la toile

Perrin (réédition numérique FeniXX)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782262089832
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    9.49

  • Aide EAN13 : 9782262089849
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    9.49
Voici enfin une histoire de la traite des Noirs, qui fait le tour complet de
la question : l’armement et le départ des Négriers pour l’Afrique, l’achat des
Noirs aux roitelets locaux, leur transfert et leur vente en Amérique et aux
Antilles, le retour en France des Négriers chargés de marchandises. Sans Noirs
pour travailler le sol des colonies tropicales d’Amérique, pas de récoltes.
Les voyages triangulaires entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique,
permettaient de troquer des étoffes, des armes, de la quincaillerie, du corail
et de l’alcool, contre des Noirs des deux sexes, et de les échanger aux
Antilles, en Louisiane, et en Guyane, contre les produits exotiques que les
négociants revendaient ensuite à toutes les nations d’Europe. Les Antilles
firent la prospérité du royaume de France qui, à la veille de la Révolution,
était, grâce à Saint-Domingue, le plus gros producteur mondial de sucre. À
Nantes, La Rochelle, Bordeaux, Le Havre, Saint-Malo, les familles huppées
participèrent à la traite, et s’y enrichirent. Point d’état d’âme chez les
capitaines négriers, qui se félicitaient des bons soins apportés à leur
cargaison humaine pendant l’effroyable traversée. Point de remords chez les
Planteurs qui, très souvent absents, confiaient leurs habitations à des
procureurs et des gérants, dont l’unique préoccupation était le rendement. Les
Colons réclamaient sans cesse de nouveaux esclaves et, en Afrique, de nouveaux
territoires s’ouvraient à la traite. En effet — et l’auteur consacre, à cette
phase du trafic, des pages passionnantes — les Africains ne se contentèrent
pas d’un rôle passif : toute l’organisation était dans leurs mains, et les
roitelets concluaient avec les puissances européennes des traités en bonne et
due forme. Les chefs africains, et leur entourage, ne pouvaient plus se passer
des marchandises europénnes. Ce commerce avec les Blancs servit aussi les
visées belliqueuses de certains potentats. Il assura la richesse, et la
puissance, du Dahomey et de la Confédération Ashanti. Les ventes d’armes à
feu, fatalement, généralisèrent les guerres, et les rendirent plus
meurtrières. En utilisant de nombreux manuscrits et ouvrages d’époque, ainsi
que des études récentes — dont certaines faites par des chercheurs africains —
Liliane Crété est parvenue à nous présenter l’aventure négrière sous tous ses
angles, et pas seulement sous ses aspects les plus saisissants, ou les plus
horribles. Elle a ainsi restitué le vrai visage de ce trafic de chair humaine,
qui fut considéré comme un commerce comme les autres.

*[ve]: 5e siècle
*[av. J.-C.]: avant Jésus-Christ
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