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Gratuité du crédit, Correspondance de Frédéric Bastiat avec Pierre-Joseph Proudhon
EAN13
9782322446230
Éditeur
Books on Demand
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Gratuité du crédit

Correspondance de Frédéric Bastiat avec Pierre-Joseph Proudhon

Books on Demand

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782322446230
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    6.99

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La brochure Capital et Rente avait fait une certaine impression sur les
classes ouvrières, à qui l'auteur s'adressait, et produit une scission dans
certaine portion du socialisme. La Voix du Peuple jugea donc nécessaire de
combattre cet écrit. -- Au premier article de M. Chevé, Bastiat fit demander
la permission de répondre et l'obtint. Mais il fut prévenu que, pour la
continuation de la discussion, M. Proudhon se substituait à M. Chevé. Les
répliques se succédèrent à peu près de semaine en semaine jusqu'à la treizième
lettre, dans laquelle M. Proudhon déclara le débat clos. Il fit de la
collection des treize lettres un volume sous ce titre : Intérêt et Principal.
Bastiat, usant de son droit, publia de son côté la même collection, augmentée
d'une quatorzième lettre, et lui donna pour titre : Gratuité du crédit.
Quelques personnes ont trouvé excessive la patience de Bastiat pendant le
cours de cette discussion. Ce paragraphe et le précédent motivent parfaitement
son attitude. Il attachait un grand prix à faire pénétrer, parmi les ouvriers,
quelques vérités salutaires, à l'aide même de la Voix du Peuple. Ce résultat,
il fut encouragé bientôt à s'applaudir de l'avoir poursuivi. Un matin, peu de
jours avant la clôture du débat, il reçut la visite de trois ouvriers,
délégués d'un certain nombre de leurs camarades qui s'étaient rangés sous la
bannière du Crédit gratuit. Ces ouvriers venaient le remercier de ses bonnes
intentions, de ses efforts pour les éclairer sur une question importante. Ils
n'étaient point convertis à la légitimité et à l'utilité de l'intérêt ; mais
leur foi dans le principe contraire était fort ébranlée et ne tenait plus qu'à
leurs vives sympathies pour M. Proudhon. « Il nous veut beaucoup de bien, M.
Proudhon, disaient-ils, et nous lui devons une grande reconnaissance. C'est
dommage qu'il aille souvent chercher des mots et des phrases si difficiles à
comprendre. » Finalement, ils émirent le voeu que MM. Bastiat et Proudhon
pussent se mettre d'accord, et se déclarèrent prêts à accepter les yeux fermés
une solution quelconque, si elle était proposée de concert par l'un et
l'autre.
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