- EAN13
- 9782365190619
- Éditeur
- Société d’ethnologie
- Date de publication
- 14/11/2023
- Collection
- Conférences
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le rapport frère/sœur, pierre de touche de la parenté
Françoise Héritier
Société d’ethnologie
Conférences
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782365190619
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Dans cet essai, Françoise Héritier s’interroge sur l’importance du rapport
frère/sœur comme pierre de touche de la parenté en général. Elle entend
montrer que de tous les critères retenus par la pensée, celui-là plus que
d’autres sert de fédérateur et de révélateur. Les systèmes de dénomination des
apparentés, si on les prend comme un tout, présentent des combinaisons de
critères dont la pertinence a été reconnue et analysée par l’anthropologie. Le
rapport frère/sœur et ce qui en découle dans les appellations entre
collatéraux et alliés (beaux-frères/belles-sœurs), ainsi que les prescriptions
ou prohibitions matrimoniales qui en résultent, montrent une prééminence du
frère sur la sœur, traduite en termes de génération. Le principe clé est qu’un
degré de collatéralité orientée (du frère vers la sœur) équivaut à un degré de
filiation. On perçoit, à ce niveau d’analyse, que les différents systèmes
structuraux de la parenté se sont constitués parallèlement à l’édiction d’une
valence différentielle des sexes, principe universel de l’organisation du
social. Le rapport frère/sœur, envisagé cognitivement comme un rapport
aîné/cadet, implique un rapport de dominance sexuée du même type que celui qui
caractérise le rapport parent/enfant où l’antériorité, validée par la longue
expérience néoténique des humains, est le critère implicite de la domination.
*[ xix e]: 19e siècle
frère/sœur comme pierre de touche de la parenté en général. Elle entend
montrer que de tous les critères retenus par la pensée, celui-là plus que
d’autres sert de fédérateur et de révélateur. Les systèmes de dénomination des
apparentés, si on les prend comme un tout, présentent des combinaisons de
critères dont la pertinence a été reconnue et analysée par l’anthropologie. Le
rapport frère/sœur et ce qui en découle dans les appellations entre
collatéraux et alliés (beaux-frères/belles-sœurs), ainsi que les prescriptions
ou prohibitions matrimoniales qui en résultent, montrent une prééminence du
frère sur la sœur, traduite en termes de génération. Le principe clé est qu’un
degré de collatéralité orientée (du frère vers la sœur) équivaut à un degré de
filiation. On perçoit, à ce niveau d’analyse, que les différents systèmes
structuraux de la parenté se sont constitués parallèlement à l’édiction d’une
valence différentielle des sexes, principe universel de l’organisation du
social. Le rapport frère/sœur, envisagé cognitivement comme un rapport
aîné/cadet, implique un rapport de dominance sexuée du même type que celui qui
caractérise le rapport parent/enfant où l’antériorité, validée par la longue
expérience néoténique des humains, est le critère implicite de la domination.
*[ xix e]: 19e siècle
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