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Industrialisation et sociétés en Europe occidentale, 1880-1960 (2) : France et Italie
EAN13
9782402137089
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Messene)
Date de publication
Collection
Prépa Capes-Agrégation
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Industrialisation et sociétés en Europe occidentale, 1880-1960 (2) : France et Italie

FeniXX réédition numérique (Messene)

Prépa Capes-Agrégation

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782402137089
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    7.99

  • Aide EAN13 : 9782402470414
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    7.99
Examinée sur la longue durée, la France combine la capacité à être au rendez-
vous des grandes révolutions technologiques et la conservation de structures
de production traditionnelles. L’industrialisation est à la fois un processus
- continu malgré l’exception vichyste - et un fait social total. D’où la
tentative de fournir certains éléments d’explication à ce qui est, au-delà de
l’écume des événements, le fait majeur du siècle ici considéré : la formation
d’une « société industrielle ». Ce qui signifie que les lieux du travail et du
cercle familial se sont séparés, que le salariat s’est généralisé et que la
division du travail s’est affinée ; tandis que l’accumulation continue du
capital nécessaire au bon fonctionnement du système a contribué à imposer, au-
delà des entrepreneurs, l’accoutumance idéologique aux normes de l’économique.
Mais c’est également un système de production qui a multiplié et diversifié
les produits manufacturés mis à la disposition des hommes. Ces « choses »,
dont parlait précisément en 1965 Georges Perec. Et lorsque le romancier sous-
titre son livre « une histoire des années soixante », et prétend « qu’il y a
entre les choses du monde moderne et le bonheur, un rapport obligé », on sent
bien que sur un autre registre que les statistiques ou la sociologie la
littérature a saisi cette mutation de la vie matérielle, de la quotidienneté.
L’angle d’attaque privilégié par l’auteur est celui des relations
internationales, enjeu vital pour une économie aussi dépendante du reste du
monde que l’Italie. L’évolution des échanges extérieurs représente à la fois
un puissant révélateur des progrès de l’industrialisation, et l’une des
principales forces d’impulsion, intervenant tour à tour comme moteur de la
croissance et comme facteur de blocage. A plusieurs reprises, le choix du
protectionnisme, associé à une politique d’industrialisation volontariste,
entraîne un développement accéléré des secteurs de base, mais aussi une montée
des déséquilibres, suivie d’une brusque retombée. L’échec le plus flagrant est
celui du fascisme, dont la politique d’« autarcie » n’aboutit paradoxalement
qu’à exacerber la dépendance extérieure de l’économie italienne, tout en
précipitant le pays dans la guerre. La grande expansion d’après-guerre
s’identifie avant tout à la réouverture aux échanges internationaux et au
choix de l’Europe. Les tensions sociales qui accompagnent une croissance plus
rapide encore que celle de l’Allemagne, ne doivent pas faire oublier les
réalités du miracle économique : qui aurait prédit, vers 1880, que l’Italie
dépasserait, un siècle plus tard, la puissante économie britannique ? qui
aurait parié, vers 1950 encore, sur un « rattrapage » aussi rapide ?
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