- EAN13
- 9782493209054
- Éditeur
- Institut de recherche et d’histoire des textes
- Date de publication
- 03/10/2022
- Collection
- Bibliothèque d’Histoire des Textes
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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En quête d’une parole vive
Traces écrites de la prédication (Xe-XIIIe siècle)
Nicole Bériou
Institut de recherche et d’histoire des textes
Bibliothèque d’Histoire des Textes
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782493209054
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14.99
Comment retrouver les paroles de la communication orale d’autrefois, dont la
forme la plus massive au Moyen Âge a été la prédication adressée aux
assemblées de fidèles, notamment en ville à partir du xiiie siècle ? À défaut
de disposer comme aujourd’hui d’enregistrements verbatim, il y faut le
témoignage d’auditeurs attentifs. Exercés à la prise de notes, ils étaient
aussi capables de restituer avec un certain degré de fiabilité ce qu’ils
avaient entendu, en combinant dans leurs manuscrits à usage privé les notes
consignées à la volée sur leurs tablettes de cire ou sur des rebuts de
parchemin avec ce qu’ils retenaient directement dans le « ventre » de leur
mémoire. L’écho des paroles vives existe bien, dans une version écrite où
domine le latin mais où la syntaxe, la morphologie et quelquefois même le
vocabulaire sont ceux de la langue vernaculaire dont usaient les prédicateurs
dans leurs sermons au peuple. Au xiiie siècle cette circulation de la parole
en chaire est bien perceptible à Paris : elle y est précoce, abondante et
persistante. Venus de partout en Europe, les étudiants de la Faculté de
théologie se forment alors à la communication du message religieux en allant
écouter prêcher dans les lieux les plus divers. Le propos de ce livre est
d’exploiter les notes qu’ils ont prises et mises en ordre, et d’inscrire cette
activité dans l’environnement passionnant des échanges culturels résultant de
la prédication, aux premiers moments du temps long où elle fut renouvelée et
singulièrement amplifiée en Europe par les frères mendiants.
forme la plus massive au Moyen Âge a été la prédication adressée aux
assemblées de fidèles, notamment en ville à partir du xiiie siècle ? À défaut
de disposer comme aujourd’hui d’enregistrements verbatim, il y faut le
témoignage d’auditeurs attentifs. Exercés à la prise de notes, ils étaient
aussi capables de restituer avec un certain degré de fiabilité ce qu’ils
avaient entendu, en combinant dans leurs manuscrits à usage privé les notes
consignées à la volée sur leurs tablettes de cire ou sur des rebuts de
parchemin avec ce qu’ils retenaient directement dans le « ventre » de leur
mémoire. L’écho des paroles vives existe bien, dans une version écrite où
domine le latin mais où la syntaxe, la morphologie et quelquefois même le
vocabulaire sont ceux de la langue vernaculaire dont usaient les prédicateurs
dans leurs sermons au peuple. Au xiiie siècle cette circulation de la parole
en chaire est bien perceptible à Paris : elle y est précoce, abondante et
persistante. Venus de partout en Europe, les étudiants de la Faculté de
théologie se forment alors à la communication du message religieux en allant
écouter prêcher dans les lieux les plus divers. Le propos de ce livre est
d’exploiter les notes qu’ils ont prises et mises en ordre, et d’inscrire cette
activité dans l’environnement passionnant des échanges culturels résultant de
la prédication, aux premiers moments du temps long où elle fut renouvelée et
singulièrement amplifiée en Europe par les frères mendiants.
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