- EAN13
- 9782702186503
- Éditeur
- Calmann-Lévy
- Date de publication
- 04/10/2023
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782702186503
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Ce livre, issu de conférences à l’Université de Harvard en octobre 1957, est
une tentative pour faire comprendre à des étrangers la situation diplomatique,
politique et économique de la France à la fin de la IVe République et au
seuil de la Ve.
Comment fonctionnait le système, c’est-à-dire le parlementarisme anarchique
d’hier ? Quels progrès avaient été accomplis par l’économie en dépit de
l’inflation et du déficit de la balance des comptes ? Pourquoi la dissolution
de l’Empire français, à tant d’égards comparable à celle de l’Empire
britannique, a-t-elle été marquée par deux grandes guerres, celle d’Indochine
et celle d’Algérie, qui ont finalement emporté la IVe République et amené,
avec le retour du général de Gaulle, l’instauration d’un régime sas précédent
dans l’histoire de France ? La Ve République respecte les formes
constitutionnelles de la démocratie, mais concentre la réalité du pouvoir dans
les mains d’un seul homme élu pour sept ans.
Je n’ai pas dissimulé mes propres opinions mais j’ai cherché à ne pas être
partisan. Les récentes vicissitudes de la politique française m’ont rappelé
une formule d’Alexis de Tocqueville qui date d’un siècle à peu près : « Un
peuple tellement inaltérable dans ses principaux instincts qu’on le reconnaît
encore dans des portraits qui ont été faits de lui il y a deux ou trois mille
ans, et, en même temps, tellement mobile dans ses passions journalières et
dans ses goûts qu’il finit par se devenir un spectacle inattendu à lui-même et
demeure aussi surpris que les étrangers à la vue de ce qu’il vient de faire.
»
Vainqueurs et vaincus d’aujourd’hui y trouveront un commentaire de leur bonne
ou de leur mauvaise fortune, une leçon, pour les uns de modestie, pour les
autres d’espoir.
une tentative pour faire comprendre à des étrangers la situation diplomatique,
politique et économique de la France à la fin de la IVe République et au
seuil de la Ve.
Comment fonctionnait le système, c’est-à-dire le parlementarisme anarchique
d’hier ? Quels progrès avaient été accomplis par l’économie en dépit de
l’inflation et du déficit de la balance des comptes ? Pourquoi la dissolution
de l’Empire français, à tant d’égards comparable à celle de l’Empire
britannique, a-t-elle été marquée par deux grandes guerres, celle d’Indochine
et celle d’Algérie, qui ont finalement emporté la IVe République et amené,
avec le retour du général de Gaulle, l’instauration d’un régime sas précédent
dans l’histoire de France ? La Ve République respecte les formes
constitutionnelles de la démocratie, mais concentre la réalité du pouvoir dans
les mains d’un seul homme élu pour sept ans.
Je n’ai pas dissimulé mes propres opinions mais j’ai cherché à ne pas être
partisan. Les récentes vicissitudes de la politique française m’ont rappelé
une formule d’Alexis de Tocqueville qui date d’un siècle à peu près : « Un
peuple tellement inaltérable dans ses principaux instincts qu’on le reconnaît
encore dans des portraits qui ont été faits de lui il y a deux ou trois mille
ans, et, en même temps, tellement mobile dans ses passions journalières et
dans ses goûts qu’il finit par se devenir un spectacle inattendu à lui-même et
demeure aussi surpris que les étrangers à la vue de ce qu’il vient de faire.
»
Vainqueurs et vaincus d’aujourd’hui y trouveront un commentaire de leur bonne
ou de leur mauvaise fortune, une leçon, pour les uns de modestie, pour les
autres d’espoir.
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