- EAN13
- 9782748911244
- Éditeur
- Agone
- Date de publication
- 22/05/2018
- Collection
- Mémoires sociales
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La grève générale aux « temps héroïques » du syndicalisme révolutionnaire (1895-1906)
Miguel Chueca
Agone
Mémoires sociales
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Aide EAN13 : 9782748911244
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La grève générale exprime, d’une manière infiniment claire, que le temps des
révolutions de politiciens est fini. Elle ne sait rien des droits de l’homme,
de la justice absolue, des constitutions politiques, des parlements ; elle nie
le gouvernement de la bourgeoisie capitaliste. Les partisans de la grève
générale entendent faire disparaître tout ce qui avait préoccupé les anciens
libéraux : l’éloquence des tribuns, le maniement de l’opinion publique, les
combinaisons de partis politiques. Ce serait le monde renversé, mais le
socialisme n’a-t-il pas affirmé qu’il entendait créer une société toute
nouvelle ?
On ne sait plus grand-chose de ce que furent les origines du syndicalisme
français, et notamment du débat qui vit s’affronter les porte-parole du tout
jeune mouvement syndical et ceux du socialisme politique, alors faible et
divisé. Comme on a oublié la différence radicale entre le socialisme par en
haut et le socialisme par en bas, fondé sur la grève générale.
Ce recueil permettra de mieux connaître la nature et les mobiles d’un
mouvement qui tenta de donner à la classe ouvrière le sentiment de la
formidable puissance dont elle dispose. Ce même sentiment qui, dès 1879, avait
inspiré à un ouvrier cette pensée : « Les patrons s’inclineront devant nous
car nous sommes les producteurs, et quand les bras ne se mettent pas au
travail, le capital tombe. »
*[XVIIIe]: 18e siècle
*[3e]: Troisième
révolutions de politiciens est fini. Elle ne sait rien des droits de l’homme,
de la justice absolue, des constitutions politiques, des parlements ; elle nie
le gouvernement de la bourgeoisie capitaliste. Les partisans de la grève
générale entendent faire disparaître tout ce qui avait préoccupé les anciens
libéraux : l’éloquence des tribuns, le maniement de l’opinion publique, les
combinaisons de partis politiques. Ce serait le monde renversé, mais le
socialisme n’a-t-il pas affirmé qu’il entendait créer une société toute
nouvelle ?
On ne sait plus grand-chose de ce que furent les origines du syndicalisme
français, et notamment du débat qui vit s’affronter les porte-parole du tout
jeune mouvement syndical et ceux du socialisme politique, alors faible et
divisé. Comme on a oublié la différence radicale entre le socialisme par en
haut et le socialisme par en bas, fondé sur la grève générale.
Ce recueil permettra de mieux connaître la nature et les mobiles d’un
mouvement qui tenta de donner à la classe ouvrière le sentiment de la
formidable puissance dont elle dispose. Ce même sentiment qui, dès 1879, avait
inspiré à un ouvrier cette pensée : « Les patrons s’inclineront devant nous
car nous sommes les producteurs, et quand les bras ne se mettent pas au
travail, le capital tombe. »
*[XVIIIe]: 18e siècle
*[3e]: Troisième
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