- EAN13
- 9782869788916
- Éditeur
- Coédition NENA/CODESRIA
- Date de publication
- 29/10/2019
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Mouvements ouvriers et crise économique
Les syndicats sénégalais face à l'ajustement structurel
Alfred Inis Ndiaye, Bassirou Tïdjani
Coédition NENA/CODESRIA
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782869788916
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
8.99
La conception Dunlopienne des systèmes de relations professionnelles pose au
moins deux types de problème. La restriction des acteurs au gouvernement, aux
employeurs, et aux syndicats semblent à priori plus correspondre à la réalité
des pays industrialisés qu'à celle des pays pauvres (africains en
l'occurrence). En effet, dans les premiers, le niveau relativement élevé
d'organisation de la société civile, l'importance numérique de la classe
ouvrière, et l'institutionnalisation des relations professionnelles qui fait
des syndicats les principaux interlocuteurs des employeurs et du gouvernement,
permettent une identification restrictive des acteurs et de leur rôle. Par
contre, les spécialistes en « relations professionnelles africaines » ont
souvent parlé de mouvements ouvriers africains par opposition au mouvement
syndical, dans la mesure où l'action des travailleurs organisés bénéficie
fréquemment de la solidarité des communautés et des composantes d'un secteur
informel très développé. Le deuxième type de problème concerne le contexte.
Dans tout système de relations professionnelles, les trois éléments du
contexte s'influencent réciproquement avec plus ou moins d'intensité. La
difficulté consiste à déterminer à partir de quel moment il est possible de
conclure qu'un élément du contexte a plus d'impact que les autres sur les
procédures d'établissement des règles et lois. Il semble logique de dire que
pour chaque période, l'élément le plus influent du contexte est celui auquel
les acteurs se réfèrent pour maintenir ou changer les procédures
d'établissement des règles et lois qui organisent les relations
professionnelles.
moins deux types de problème. La restriction des acteurs au gouvernement, aux
employeurs, et aux syndicats semblent à priori plus correspondre à la réalité
des pays industrialisés qu'à celle des pays pauvres (africains en
l'occurrence). En effet, dans les premiers, le niveau relativement élevé
d'organisation de la société civile, l'importance numérique de la classe
ouvrière, et l'institutionnalisation des relations professionnelles qui fait
des syndicats les principaux interlocuteurs des employeurs et du gouvernement,
permettent une identification restrictive des acteurs et de leur rôle. Par
contre, les spécialistes en « relations professionnelles africaines » ont
souvent parlé de mouvements ouvriers africains par opposition au mouvement
syndical, dans la mesure où l'action des travailleurs organisés bénéficie
fréquemment de la solidarité des communautés et des composantes d'un secteur
informel très développé. Le deuxième type de problème concerne le contexte.
Dans tout système de relations professionnelles, les trois éléments du
contexte s'influencent réciproquement avec plus ou moins d'intensité. La
difficulté consiste à déterminer à partir de quel moment il est possible de
conclure qu'un élément du contexte a plus d'impact que les autres sur les
procédures d'établissement des règles et lois. Il semble logique de dire que
pour chaque période, l'élément le plus influent du contexte est celui auquel
les acteurs se réfèrent pour maintenir ou changer les procédures
d'établissement des règles et lois qui organisent les relations
professionnelles.
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