- EAN13
- 9791090062641
- Éditeur
- Les Éditions iXe
- Date de publication
- 02/06/2020
- Collection
- xx - y - z
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Catégorie "dames"
Le test de féminité dans les compétitions sportives
Anaïs Bohuon
Les Éditions iXe
xx - y - z
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9791090062641
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
13.99
Autre version disponible
-
Papier - IXe éditions 18,00
Instauré dans les années 1960 par les autorités sportives internationales, le
test de féminité vise à distinguer les « vraies femmes » des autres. Quels
autres ? Des hommes qui s’immisceraient en catégorie « Dames » pour y
remporter des victoires faciles ? Les annales du sport ne gardent pas trace
d’un tel cas. En revanche, bien des sportives ont été interdites de
compétition car elles ne remplissaient pas les critères censés définir la
féminité.
Ces derniers ont varié au cours du temps : la féminité fut d’abord certifiée
sur la base d’un examen gynécologique, puis chromosomique, puis hormonal. Mais
la conformation anatomique des organes sexuels est parfois jugée « ambiguë »,
il existe d’autres formules chromosomiques possibles que « XX » et « XY », et
des femmes certifiées « normales » à la suite d’un examen anatomique ou d’une
analyse chromosomique peuvent avoir des taux de testostérone supérieurs à la
moyenne.
Le travail d’Anaïs Bohuon cerne une évidence qui embarrasse les autorités
sportives : les caractéristiques sexuées s’expriment selon des modalités
diverses et la partition des individus en deux catégories de sexe seulement
est une fiction idéologique. Son livre révèle aussi que cette vision de la
féminité a partie liée avec une histoire politique : celle de l’opposition
entre l’Est et l’Ouest, du temps de la Guerre froide, et celle qui organise le
partage inéquitable entre pays du Nord et du Sud. Dans le monde du sport, les
« vraies femmes » restent conformes à l’idéal occidental de la féminité. La
suspicion se porte sur « les autres », qui s’écartent de ce stéréotype.
test de féminité vise à distinguer les « vraies femmes » des autres. Quels
autres ? Des hommes qui s’immisceraient en catégorie « Dames » pour y
remporter des victoires faciles ? Les annales du sport ne gardent pas trace
d’un tel cas. En revanche, bien des sportives ont été interdites de
compétition car elles ne remplissaient pas les critères censés définir la
féminité.
Ces derniers ont varié au cours du temps : la féminité fut d’abord certifiée
sur la base d’un examen gynécologique, puis chromosomique, puis hormonal. Mais
la conformation anatomique des organes sexuels est parfois jugée « ambiguë »,
il existe d’autres formules chromosomiques possibles que « XX » et « XY », et
des femmes certifiées « normales » à la suite d’un examen anatomique ou d’une
analyse chromosomique peuvent avoir des taux de testostérone supérieurs à la
moyenne.
Le travail d’Anaïs Bohuon cerne une évidence qui embarrasse les autorités
sportives : les caractéristiques sexuées s’expriment selon des modalités
diverses et la partition des individus en deux catégories de sexe seulement
est une fiction idéologique. Son livre révèle aussi que cette vision de la
féminité a partie liée avec une histoire politique : celle de l’opposition
entre l’Est et l’Ouest, du temps de la Guerre froide, et celle qui organise le
partage inéquitable entre pays du Nord et du Sud. Dans le monde du sport, les
« vraies femmes » restent conformes à l’idéal occidental de la féminité. La
suspicion se porte sur « les autres », qui s’écartent de ce stéréotype.
S'identifier pour envoyer des commentaires.