Je t'aime, je t'aime de Alain Resnais

Claude Ridder (Claude Rich) est un rescapé : il a essayé de mettre fin à ses
jours et un groupe de scientifiques s’intéresse à lui justement parce qu’il est
revenu de son suicide. Il semble un cobaye idéal pour leur expérimentation
de voyage dans le temps. Tout est prévu et l’expérience a déjà paru concluante
pour des souris pionnières. Ridder est rejeté pendant une minute dans le
temps, un an auparavant. Le plan-séquence de ce premier voyage en fait un homme, métaphoriquement, « rejeté par la mer ». Mais tout déraille,
et voilà un homme qui se voit revivre son existence par fragments, à travers des bonds dans le temps, auprès de Catrine (Olga Georges-Picot),
celle qu’il aime, auprès de ses amis ou des autres femmes qu’il fréquente, ou au travail (en temps qu’emballeur ou écrivain), tressauts désordonnés,
certes, mais qui permettent de comprendre, petit à petit, le motif de son suicide et peut-être le titre même du film.
Au sommaire. Animal…, /// Végétal…, /// Sidéral…, /// Minéral ? /// L’Homme n’est pas une souris /// Dans la sphère et dans le pli du temps :
retours en arrière et retours en avant /// Arrêts sur images : Temps morts /// Annexes. 1. Jacques Sternberg dans le texte : Ridder correcteur /
2. Photographies de préparation et de tournage.