- EAN13
- 9782764611654
- Éditeur
- Éditions du Boréal
- Date de publication
- 15/10/2000
- Collection
- Essais et Documents
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
« J’ai parfois le sentiment que notre histoire est un roman colonial qui n’en
finit plus. Alors j’ai pensé y aller de mon chapitre à moi. Au point où en
sont les choses…» Voilà ce que l’auteur déclare dans son succinct avant-
propos. Pourtant, c’est bel et bien un essai qu’il nous donne ici, mais un de
ces essais comme seul un romancier peut en écrire. Ainsi, ce sont deux
personnages fictifs, messieurs Labine et Lesieur, dont se sert Daniel Poliquin
pour illustrer les deux versants éternels du Canadien français: celui qui a
tourné le dos à la foi des pères et qui songe davantage à jouir du présent
qu’à panser les blessures de l’Histoire, et celui qui, reprenant le flambeau
de ses aïeux, se braque dans une lutte pour la survivance. On aura peut-être
deviné que c’est ce dernier qui fait surtout sourciller Daniel Poliquin. Car
l’auteur ne peut s’empêcher de voir dans la lutte nationaliste un héritage de
notre ancien statut de colonie, héritage qui vient trop souvent fausser les
perceptions et opposer une frontière artificielle au destin des individus.
Mordant, provocateur, écrit avec une joie communicative, Le Roman colonial
n’est bien sûr pas le premier ouvrage qui s’attache à démonter la psyché du
nationalisme québécois, mais jamais on ne l’a fait avec une si profonde
connaissance de la société et de l’histoire du Québec, ni avec ce don – encore
une fois propre au romancier – de débusquer les motivations inavouées et de
dynamiter les poses et les discours.
*[ve]: 5e siècle
*[av. J.-C.]: avant Jésus-Christ
finit plus. Alors j’ai pensé y aller de mon chapitre à moi. Au point où en
sont les choses…» Voilà ce que l’auteur déclare dans son succinct avant-
propos. Pourtant, c’est bel et bien un essai qu’il nous donne ici, mais un de
ces essais comme seul un romancier peut en écrire. Ainsi, ce sont deux
personnages fictifs, messieurs Labine et Lesieur, dont se sert Daniel Poliquin
pour illustrer les deux versants éternels du Canadien français: celui qui a
tourné le dos à la foi des pères et qui songe davantage à jouir du présent
qu’à panser les blessures de l’Histoire, et celui qui, reprenant le flambeau
de ses aïeux, se braque dans une lutte pour la survivance. On aura peut-être
deviné que c’est ce dernier qui fait surtout sourciller Daniel Poliquin. Car
l’auteur ne peut s’empêcher de voir dans la lutte nationaliste un héritage de
notre ancien statut de colonie, héritage qui vient trop souvent fausser les
perceptions et opposer une frontière artificielle au destin des individus.
Mordant, provocateur, écrit avec une joie communicative, Le Roman colonial
n’est bien sûr pas le premier ouvrage qui s’attache à démonter la psyché du
nationalisme québécois, mais jamais on ne l’a fait avec une si profonde
connaissance de la société et de l’histoire du Québec, ni avec ce don – encore
une fois propre au romancier – de débusquer les motivations inavouées et de
dynamiter les poses et les discours.
*[ve]: 5e siècle
*[av. J.-C.]: avant Jésus-Christ
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