- EAN13
- 9782764641149
- Éditeur
- Éditions du Boréal
- Date de publication
- 17/01/2012
- Collection
- Essais et Documents
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L’Ombre portée
L’individualité à l'épreuve de la dépression
Marcelo Otero
Éditions du Boréal
Essais et Documents
Livre numérique
La personne humaine ne souffre pas comme elle le veut. Même si elle souffre
individuellement et que certaines dimensions de sa souffrance resteront à
jamais en son for intérieur, la grammaire de sa souffrance ne lui appartient
pas. La souffrance et les manières de la combattre, de la gérer ou de
l’accueillir (de la religion au psychotrope en passant par le masochisme) sont
un lieu de rencontre, un socle collectif. Pour la psychiatrie contemporaine,
la dépression est un syndrome, c’est-à-dire l’agencement particulier de
certains symptômes, signes et comportements qui sont identifiés par le
clinicien. Toutefois, rien dans les argumentations de la psychiatrie ne permet
de comprendre pourquoi tant de personnes se sont mises à dysfonctionner et à
souffrir dans les « figures syndromiques » attribuées à la dépression. La
compréhension des racines de cette « démocratisation dépressive » revient
inéluctablement, comme celle de la névrose autrefois, à la sociologie. Comment
expliquer la résonance extraordinaire des mêmes signes et symptômes chez des
millions d’individus partout en Occident et de plus en plus ailleurs ? En
d’autres termes, de quelle société nous parle l’épreuve dépressive ?
*[ve]: 5e siècle
*[av. J.-C.]: avant Jésus-Christ
individuellement et que certaines dimensions de sa souffrance resteront à
jamais en son for intérieur, la grammaire de sa souffrance ne lui appartient
pas. La souffrance et les manières de la combattre, de la gérer ou de
l’accueillir (de la religion au psychotrope en passant par le masochisme) sont
un lieu de rencontre, un socle collectif. Pour la psychiatrie contemporaine,
la dépression est un syndrome, c’est-à-dire l’agencement particulier de
certains symptômes, signes et comportements qui sont identifiés par le
clinicien. Toutefois, rien dans les argumentations de la psychiatrie ne permet
de comprendre pourquoi tant de personnes se sont mises à dysfonctionner et à
souffrir dans les « figures syndromiques » attribuées à la dépression. La
compréhension des racines de cette « démocratisation dépressive » revient
inéluctablement, comme celle de la névrose autrefois, à la sociologie. Comment
expliquer la résonance extraordinaire des mêmes signes et symptômes chez des
millions d’individus partout en Occident et de plus en plus ailleurs ? En
d’autres termes, de quelle société nous parle l’épreuve dépressive ?
*[ve]: 5e siècle
*[av. J.-C.]: avant Jésus-Christ
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