- EAN13
- 9782764643341
- Éditeur
- Éditions du Boréal
- Date de publication
- 03/02/2015
- Collection
- Papiers collés
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
«La poésie n’a plus d’existence publique », constate d’entrée de jeu l’auteur
de cette vingtaine d’essais pourtant tous consacrés à la poésie. Mais celle-ci
garde certainement ce qu’on pourrait appeler une existence « privée »,
c’est-à-dire le pouvoir de nourrir toute la vie et toute la pensée de
quiconque en a fait sa demeure. Poète lui-même, Robert Melançon est aussi, et
peut-être même avant tout, un infatigable lecteur de poésie, qui trouve son
bien partout où naît, à travers des mots, des images et des rythmes
inattendus, cet ébranlement du monde et de l’existence, les faisant comme
apparaître pour la première fois sous nos yeux. C’est dire que la poésie, pour
un tel lecteur – un lecteur qui en a vraiment besoin – ne saurait avoir de
frontières ou de définition précise, et qu’il n’existe rien de tel que la
poésie « pure » : « J’affirmerais, écrit Melançon, qu’il n’y a de poésie
qu’impure, c’est-à-dire qui ne cherche pas à se séparer des autres usages de
la langue, qui se fait, tour à tour ou tout à la fois, description, récit,
exposé, plaidoyer. Un poème montre, raconte, explique, argumente ou parle
simplement sans autre objet comme dans une conversation amicale. » En un mot,
il s’adresse toujours à nous. Que les essais ici rassemblés portent sur Saint-
Denys Garneau, Jacques Brault, Paul-Marie Lapointe, Michel Beaulieu, Pierre
Nepveu, ou sur des poètes ayant vécu en d’autres lieux ou d’autres temps
(Giacomo Leopardi, Étienne Jodelle, Jacques Réda, Robert Marteau), tous
expriment une admiration (teintée ici et là de polémique) et relatent une
expérience personnelle, un apprentissage : l’apprentissage d’un art, certes,
mais aussi d’une manière plus juste et plus humaine de regarder le monde et de
« vivre sur terre », même provisoirement.
*[XIXe]: Dix-neuvième
*[ xix e]: 19e siècle
de cette vingtaine d’essais pourtant tous consacrés à la poésie. Mais celle-ci
garde certainement ce qu’on pourrait appeler une existence « privée »,
c’est-à-dire le pouvoir de nourrir toute la vie et toute la pensée de
quiconque en a fait sa demeure. Poète lui-même, Robert Melançon est aussi, et
peut-être même avant tout, un infatigable lecteur de poésie, qui trouve son
bien partout où naît, à travers des mots, des images et des rythmes
inattendus, cet ébranlement du monde et de l’existence, les faisant comme
apparaître pour la première fois sous nos yeux. C’est dire que la poésie, pour
un tel lecteur – un lecteur qui en a vraiment besoin – ne saurait avoir de
frontières ou de définition précise, et qu’il n’existe rien de tel que la
poésie « pure » : « J’affirmerais, écrit Melançon, qu’il n’y a de poésie
qu’impure, c’est-à-dire qui ne cherche pas à se séparer des autres usages de
la langue, qui se fait, tour à tour ou tout à la fois, description, récit,
exposé, plaidoyer. Un poème montre, raconte, explique, argumente ou parle
simplement sans autre objet comme dans une conversation amicale. » En un mot,
il s’adresse toujours à nous. Que les essais ici rassemblés portent sur Saint-
Denys Garneau, Jacques Brault, Paul-Marie Lapointe, Michel Beaulieu, Pierre
Nepveu, ou sur des poètes ayant vécu en d’autres lieux ou d’autres temps
(Giacomo Leopardi, Étienne Jodelle, Jacques Réda, Robert Marteau), tous
expriment une admiration (teintée ici et là de polémique) et relatent une
expérience personnelle, un apprentissage : l’apprentissage d’un art, certes,
mais aussi d’une manière plus juste et plus humaine de regarder le monde et de
« vivre sur terre », même provisoirement.
*[XIXe]: Dix-neuvième
*[ xix e]: 19e siècle
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