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Le monarque des ombres

Javier Cercas

Actes Sud

  • Conseillé par (Libraire)
    4 septembre 2018

    Il y avait la photo jaunie de ce grand-oncle maternel mort à 19 ans au cours d’une des grandes batailles de la guerre d’Espagne. Manuel s’était engagé naturellement au côté des phalangistes.
    Javier Cercas a longtemps refusé d’écrire sur Manolo.
    Le monarque des ombres est superbe. D’un côté, il y a l’écrivain, l’intellectuel engagé et de l’autre, le héros familial phalangiste.
    Avec rigueur, en repartant des faits, sans juger, Cercas retourne aux sources de la guerre civile et interroge nos consciences. C’est remarquable !


  • Conseillé par (Libraire)
    4 septembre 2018

    Remarquable !

    Il y avait la photo jaunie de ce grand-oncle maternel mort à 19 ans au cours d’une des grandes batailles de la guerre d’Espagne. Manuel s’était engagé naturellement au côté des phalangistes.
    Javier Cercas a longtemps refusé d’écrire sur Manolo.
    Le monarque des ombres est superbe. D’un côté, il y a l’écrivain, l’intellectuel engagé et de l’autre, le héros familial phalangiste.
    Avec rigueur, en repartant des faits, sans juger, Cercas retourne aux sources de la guerre civile et interroge nos consciences. C’est remarquable !


  • Conseillé par (Libraire)
    10 septembre 2018

    Le Monarque des Ombres

    En refusant d’écrire la vie d’un jeune phalangiste de sa famille, mort en héros, Javier Cercas poursuit sa quête de compréhension de la guerre civile espagnole. Un récit exceptionnel qui nous interroge sur les prétendues certitudes de l’Histoire et le fondement de nos jugements moraux. Remarquable.

    C’est un portrait usé par le temps. Le jeune homme, engagé dans le camp des phalangistes, est l’oncle de la mère de Javier Cercas. Il s’appelle Manuel Mena. Il va mourir au combat le 21 septembre 1938 sous les balles républicaines et devenir un héros familial. Ce jeune parent est « devenu le parfait symbole funèbre et violent de toutes les erreurs et les responsabilités (...) le déshonneur de mes ancêtres ».

    La photo réaliste, dont on croit pouvoir deviner les secrets va peu à peu s’estomper sous les récits vérifiés de l'enquête de Cercas. L’Histoire nous apprend en effet que Manuel Mena a eu politiquement tort. Mais moralement ? Sans jamais remplir les blancs des témoignages ou des écrits, voulant « céder la parole au silence » quand il ne sait pas, Javier Cervas, au fil de ses découvertes va envisager le regard du jeune homme photographié sous un autre angle. Dans le labo de l’Histoire nationale et familiale, les certitudes de Javier Cercas vont vaciller.
    Peu à peu un autre Manuel Mena apparaît, Javier Cercas comprend finalement que l’histoire de nos ancêtres nous constitue comme nous constituons l’histoire de nos descendants. En cela le récit de la vie de Manuel Mena est aussi un peu le nôtre. Il peut nous alléger du poids de la honte de notre passé, même ignoré.

    Eric Rubert.

    Chronique complète sur le site Unidivers.