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Ma vie de cafard

Joyce Carol Oates

Points

  • Conseillé par
    5 avril 2022

    racisme, vie de famille

    Ouvrir un roman de Joyce Carol OATES, c’est pour moi faire un pari : ou ça passe, ou j’abandonne.
    Et cette vie de cafard, je ne l’ai pas abandonnée. Parce que Violet Rue m’a émue ; parce que sa famille m’a indigné ; parce que j’ai partagé son enfance, son adolescence et une partie de sa vie d’adulte dans le brouillard.
    Elle m’a émue, Violet Rue, la dernière née de la famille et la fille chérie de son papa. Et au moment où se produit le drame qui fera éclater sa famille, elle n’est pas bien vieille et ne comprend pas tout ce qu’il se passe.
    J’ai été indignée que ses parents ne lui pardonnent pas, cherchant seulement à sauver la face, quitte à hypothéquer 2 fois la maison.
    J’ai aimé les leitmotivs : les serpents frémissants de vie ; les frères qui purgent leur peine ; le prénoms Vi’let comme déjà amputé d’une partie de lui-même ; le pardon impossible du père que Violet cherche désespérément ; la cicatrice de Violet qu’elle montre ou qu’elle cache.
    J’ai aimé l’ambiance particulière que l’auteure à su créer ; les changements de point de vue.
    J’ai été exaspérée de tous les non-dits, comme si personne ne pouvait expliquer à cette petite fille ce qu’il se passait.
    J’ai découvert avec effarement que dans le nord des Etats-Unis aussi, les racistes sont légions.
    Un roman fort de cette auteure qui reprend les thèmes qui lui sont chers : le racisme, la sexualité, les serpents.
    Une citation :
    Tu comprends : l’homme a le pouvoir de t’intimider, de te faire honte. Mais tu as le pouvoir du rire.
    L’image que je retiendrai :
    Celle du sale petit chien qui finira par appartenir à Violet.

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