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Le petit livre des couleurs

Michel Pastoureau, Dominique Simonnet

Points

  • 31 décembre 2010

    Intéressant

    Personnellement je ne vois que des points positifs. Si ce n’est peut-être le prix un peu excessif - à savoir 5€ - pour 121 pages ! (et encore, il y a beaucoup de pages blanches ! ;D) Il se lit vraiment très très vite ce petit livre !

    Ce livre est très intéressant et instructif, tout en étant divertissant. Il surprend. Michel Pastoureau nous livre le fruit de ses années de recherches, et nous apprend pleins de choses. Je pense notamment à la dualité des couleurs qu’il développe tout au long du ‘livre’ : chaque couleur, dans sa signification, a un bon côté, mais également un mauvais côté, ce à quoi on ne pense pas forcément !

    Ce livre(t) nous fait réfléchir sur les couleurs, et donc sur le monde qui nous entoure. Les différences de culture par exemple, pourquoi dans telles cultures la couleur du deuil est le noir et dans d'autres, le blanc. Il apporte beaucoup de réponses aux questions que l’on peut se poser. Il montre aussi l'évolution de chaque couleur, ainsi, une couleur qu'on apprécie maintenant était peut-être malmenée il y a des siècles.

    C’est écrit sous forme d’interview (c’était à l’origine une chronique de l’Express il me semble) et donc compréhensible par tous, puisque aucun terme barbare n’est utilisé (ou alors je ne l'ai pas vu !!)

    En conclusion, un commentaire bien vite fini, mais ma foi, il n’y a pas grand-chose d’autre à dire ! La lecture m’a plu, j’ai appris beaucoup de choses. Cependant je ne pense pas que ce soit une merveille parmi les merveilles, on peut très bien vivre sans l’avoir lu, mais ce serait dommage, si vous en avez l’occasion, de ne pas le faire (emprunt, cadeau … mais l’acheter serait dommage aussi xD).


  • Conseillé par
    27 juin 2010

    Lettre P de mon Challenge ABC 2010.

    Au cours d'un stimulant dialogue, Michel Pastoureau répond aux questions de Dominique Simonnet. L'historien présente les six couleurs de base (bleu, rouge, blanc, vert, jaune, noir) et les demi-couleurs en évoquant les symboles qu'elles véhiculent et la place qu'elles ont tenu dans l'histoire religieuse, politique, sociale et artistique.

    Le bleu, méprisé des penseurs antiques, est devenu la couleur "la plus raisonnable de toutes " (p. 26) après avoir été l'apanage de Dieu, de la Vierge et des rois.

    Le rouge, couleur de pouvoir, se retrouve dans toutes les guerres et toutes les religions, il "décrit les deux versants de l'amour: le divin et le péché de chair." (p. 38)

    Le blanc, à la fois symbole du manque et symbole de l'innocence, longtemps déconsidéré, a retrouvé tous les honneurs que l'on doit à la couleur de la lumière.

    Le vert, teinte difficile à fixer, instable et dangereuse, couleur de l'Islam et du turban du Prophète, a subi pendant des siècles le désamour des occidentaux, avant de devenir le symbole de la propreté et de la nature préservée.

    Le jaune, éternel perdant dans son combat avec l'or, est la couleur de Judas, la couleur des tricheurs et des menteurs, la couleur des exclus en Occident, alors qu'elle est la couleur royale du Japon.

    Le noir se prête à toutes les circonstances: présent dans le deuil et la mort, il représente aussi l'autorité et l'austérité tout en s'affichant avec le dernier chic au rang des couleurs élégantes.

    Reste les demi-couleurs, le rose, l'orange, le marron, le violet et le gris et toute la gamme des nuances et leur flot de symboles. Avant tout, pour qu'il y est couleur, il faut qu'il y est lumière. "Une couleur n'existe que parce qu'on la regarde. Elle n'est en somme qu'une pure production de l'homme." (p. 105) "Une couleur, c'est une catégorie intellectuelle, un ensemble de symboles." (p. 112)

    Après la lecture bien décevante de La couleur bleue de Jörg Kastner, c'est avec curiosité que j'ai décidé d'avancer la date de lecture de ce livre que je gardais pour un prochain voyage (petit format et poids plume, parfait pour mon nouveau sac à main tout mignon tout riquiqui...) Refroidie par les considérations oiseuses de Kastner, j'espérais trouver des informations plus étayées et plus sérieuses sur la valeur des couleurs.

    L'essai de Pastoureau et Simonnet est simple et très court, mais il en dit suffisamment pour remettre les points sur les i et tordre le cou aux préjugés (non, le blanc et le noir ne sont pas les couleurs qui s'opposent le mieux!) Il souffre peut-être d'un manque d'exemples, néanmoins la concision du propos permet au moins de ne pas s'éparpiller et de refermer le livre armé d'informations pertinentes.