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Envoyée spéciale

Jean Echenoz

Les Éditions de Minuit

  • Conseillé par (Libraire)
    13 janvier 2016

    Mais pourquoi donc avoir enlevé Constance ? Distancié, pince-sans-rire et extravagant, c’est toujours un immense plaisir de lire Echenoz !


  • Conseillé par
    14 août 2017

    Vraiment trop déçu par cette fin bâclée

    Bonjour,
    Très bon livre qui vous tient en haleine pendant des jours, mais très déçu de la fin qui semble précipitée, bâclée et qui laisse même même un goût amer, d'inachevé !!!
    Vraiment très déçu par la fin.


  • Conseillé par
    23 septembre 2016

    espionnage

    De l’auteur, je n’avais rien lu (honte à moi).

    Je suis agréablement surprise par le style, exigeant. L’histoire ne m’a intéressée que dans la troisième et dernière partie, mais je n’ai pas boudé mon plaisir de lire une telle prose.

    Ironie, flegme et sens de l’absurde, tout y est.

    Un moment de lecture intelligent.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la perceuse, accessoire qui interviendra régulièrement dans le récit.

    alexmotamots.fr


  • Conseillé par
    20 juin 2016

    Comédie sur fond de contre-espionnage

    Comédie truculente et déjantée façon barbouzes.
    Le début peut paraitre déconcertant quant à l'écriture mais on se laisse rapidement prendre par l'histoire.
    A découvrir


  • Conseillé par
    4 juin 2016

    Ouvrir un livre de Jean Echenoz, c'est d'abord se confronter à un style littéraire absolument magnifique, et non, n'ayons pas peur du mot tout superlatif qu'il soit. La langue est belle, travaillée, évoque des images ; les phrases sont parfois longues, très ponctuées -peut-être un peu moins que dans ses ouvrages précédents-, nourrie de mots ou de tournures dont on n'use plus que peu, elle est totalement déphasée par rapport au commun des livres et objectivement, vraiment réjouissante. Je lis d'abord Jean Echenoz pour son écriture et je me plais souvent à découvrir ses histoires. Lorsqu'en plus, il joue la carte de l'humour, du décalage, alors je ne résiste plus et j'avale les 313 pages lentement pour en savourer chaque mot, chaque expression et faire durer le plaisir.

    Cette fois-ci, l'auteur s'attaque au roman policier et/ou d'espionnage, certes pas toujours crédible ; non seulement il en est conscient mais en plus, il joue avec le lecteur de ce manque de plausibilité, c'est d'ailleurs l'un des ressorts comiques du livre. Les autres ressorts, ce sont les personnages, un peu abimés, cassés, banals au possible et donc peu fréquents dans des histoires d'espionnage international. Jean Echenoz sait aussi se faire croiser les "seconds rôles" sans qu'ils se sachent mêlés à la même histoire. Le suspense est maintenu par les attendues rencontres des "premiers rôles" entre eux et avec les seconds rôles, par des détails qui feront qu'ils sauront être dans le même bateau. La langue de l'auteur ajoute à l'humour une grosse dose d'élégance, de classe. Si l'on compare avec des humoristes on est plutôt dans du Devos -ou du Desproges, mais en moins méchant- que dans du Bigard. Mais Jean Echenoz n'est point humoriste, plutôt blagueur, farceur, aimant par dessus-tout jouer avec les mots, avec ses personnages et les situations dans lesquelles il les met, loufoques, dingues, doucement folles. Lisez par exemple sa description d'un couple qui paraît mal assorti : "Voici maintenant plus d'un mois que Clément Pognel partageait la vie de Marie-Odile Zwang et rien ne se passait comme on s'y serait attendu. L'un ayant pu nous paraître une épave aboulique, l'autre une implacable harpie, on ne pouvait guère envisager d'autre existence commune à ces deux-là que sur un mode SM élémentaire, quotidien scandé d'insultes et d'ecchymoses, œil au beurre noir et dents brisées, Royal Canin en plat unique suivi d'une pincée de Destop dans le café." (p.99) Tout est du même acabit, un vrai plaisir vous ai-je dit. Jean Echenoz nous embarque avec légèreté, adresse et raffinement dans ses histoires, interpellant plusieurs fois les lecteurs avec un "on" qui les englobe dans la narration. Je me suis par moment, senti narrateur -pas écrivain- juste le mec qui raconte l'histoire tout en n'en sachant guère plus que le lecteur, normal me direz-vous puisque je suis lecteur.

    Un livre excellent, que je conseille à tous. Un coup de cœur.


  • 19 mars 2016

    Une vraie réussite !

    Le fil conducteur de ce roman c’est CONSTANCE, jeune femme oisive, qui vit avec un mari musicien, LOU TSANK, dont les succès ne sont que des souvenirs lointains.
    Elle est enlevée en plein Paris par une bande d’amateurs pour bien évidemment réclamer une rançon à son mari, le tout téléguidé par un commanditaire un peu spécial. Ces ravisseurs sont de véritables pieds nickelés qui ne vont pas comprendre pourquoi LOU TSANK ignore leur revendication et qui refuse de prévenir la police par crainte de voir déterrer une affaire ancienne bien gênante : il préfère même se consoler bien vite dans les bras d’une nouvelle conquête.
    Constance est donc prisonnière dans une ferme abandonnée de la Creuse. Les ravisseurs, inquiets des projets du commanditaire la cachent… au sommet d’une éolienne ou celui-ci n’aura aucun mal à la retrouver. Il lui proposera alors une mission improbable en Corée du Nord.
    Véritable voyage au cœur de l’absurde, ce nouveau roman de Echenoz, tel un roman d’espionnage nous entraîne de Paris en Creuse puis en Corée du Nord.
    Les personnages sont décalés, les scènes sont comiques (ah ! la scène de l’enlèvement avec comme seule arme une perceuse, l’épisode cocasse de la mission en Corée). Ce roman est une vraie réussite.


  • Conseillé par
    7 février 2016

    Bons baisers d'Echenozie

    Selon Jean Echenoz, « Un livre s’écrit toujours un peu contre les autres ». Son dernier roman s’est plutôt écrit  tout contre trois de ses précédents ouvrages : « Cherokee », « L’équipée malaise » et « Lac ». C’est un sang d’encre noir-polar, teinté d’humour (tout sauf jaune) qui coule dans leurs veines. Et toujours ce genre très poétique, qui lui est propre, du « roman géographique ».

    Soit vous ne les avez pas a lus et vous vous régalerez en découvrant dans « Envoyée spéciale » tout son talent de raconteur d’histoires d’espions. Soit vous les avez lus et vous vous régalerez plus encore en retrouvant Jean Echenoz au sommet de sa forme, dans une couleur romanesque qui lui va si bien et dans une variation des plus inventives : des bords de Seine jusqu’aux rives de la mer Jaune  en passant par la Creuse.

    Maniant comme aucun autre écrivain la science des croisements improbables - comme dans « Lac », l’art du renseignement et l’entomologie- il nous propose cette fois-ci une histoire à la John Le Carré mâtinée de variété française.

    Lire la suite de la critique sur le site o n l a l u


  • Conseillé par
    29 janvier 2016

    Du bonheur!

    Constance « amoureusement insatisfaite » parisienne trentenaire s’ennuie. Elle vient de mettre son appartement vente et est séparée de son mari Lou Tosk ancien compositeur dont un titre a remporté un succès planétaire ( « Lou Tausk n’est certes pas le premier à avoir connu cela, c’est arrivé à d’autres, quoique fort peu nombreux. Prenez par exemple Patrick Hernandez, qui n’a rien fait de toute sa vie que Born to be Alive - écrit en dix minutes, enregistré en deux jours, refusé d’abord par tous les producteurs puis devenu un succès intercontinental dont les royautés lui ont permis de se la couler douce tout le restant de son existence »). La vie monotone de Constance va changer et pas qu’un peu. Car elle est enlevée en plein Paris par trois hommes, amenée dans la Creuse (département idéal pour cacher quelqu’un vu le nombre peu élevé d’habitants) où elle va séjourner plusieurs mois. La rançon demandée à son futur ex-mari (qui a d'autres chats à fouetter) reste sans réponse. Et au fil du temps, la glace se brise entre elle et les deux hommes chargés de la surveiller (on cuisine des petits plats, on rigole, on se repose, on joue, bref des vacances entre amis). Elle pourrait s’enfuir mais non et son périple se poursuit en Corée du Nord.

    Dans cette parodie de roman d’espionnage, un brin déjantée et loufoque avec de nombreux rebondissements et des situations quasi-burlesques, l’auteur s’amuse avec ses personnages, les égratignent et s'adresse souvent au lecteur créant ainsi une complicité (on se croirait presque dans un livre de JM Erre). De digressions qui nous renseignent sur le taekwondo (un art martial) ou sur les papillons, on lit cette histoire avec régal sans jamais être perdu car c'est parfaitement maîtrisé (sans en avoir l'air).

    C’est drôle, on sourit et on rigole, on se laisse mener par le bout du nez en se délectant de l’écriture de Jean Echenoz, de ses interventions et de ses observations malicieuses. Vous l'aurez compris un plaisir à ne pas bouder !