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Merci, à tous les auteurs venus à La Galerne en 2014 !!

« Auditeur assidu, attentif écouteur, ponctuel allocutaire, je t’imagine. Dans ta voiture ou ta salle de bains, dans ton lit ou ta cuisine, je te suppose. Tu prêtes l’oreille et tu t’interroges : "De quoi va-t-il nous parler cette semaine ?"
Oui, car c’est la question que se pose chaque vendredi matin la France branchée sur France Inter. "Comment va-t-il nous faire réfléchir en nous amusant ? Comment va-t-il nous émouvoir en nous bousculant ?"
Voici résumées les interrogations de la France la plus sagace, la plus éveillée, la plus dégourdie. »
Caustique, cinglant, émouvant, François Morel nous offre ici une compilation de chroniques, véritable antidote à la morosité ambiante.
 
Préface de Jean Rochefort
 
« Les causeries de François Morel font notre bonheur. Rassemblées en volume, elles sont plus délectables encore. » Jérôme Garcin – Le Nouvel Observateur


Vilaine chérie

Casterman

L’un des plus célèbres faits divers des années 30 revisité en bande dessinée. Un portrait saisissant et la découverte du talent graphique de Camille Benyamina.

Octobre 1934. Assise sur un banc, noyée dans un immense couloir du Palais de justice de Paris, Violette Nozière, 19 ans, toute de noir vêtue, a les yeux perdus dans le vide. Elle attend que son procès reprenne et songe à ce qui l’a conduit ici. Celle que l’on surnomme alors « l’empoisonneuse de la rue de Madagascar » ou la « parricide monstrueuse » laisse ses pensées remonter le temps… Issue d’un milieu populaire, Violette rêvait d’une autre existence. Mais, rétive au travail comme aux études, elle préférera la vie facile. Prostitution, fêtes, mais aussi mensonges à répétition, manipulation et vol de ses propres parents, jusqu’au point de non-retour : elle finit par les empoisonner. Fait divers scandaleux, le crime de Violette Nozière a secoué la France des années trente, et son procès retentissant est resté l’une des plus célèbres affaires judiciaires de l’époque. Pour traiter de ce parcours de vie exceptionnel, déjà évoqué au cinéma par Claude Chabrol ou en littérature par les surréalistes, le tandem Camille Benyamina / Eddy Simon a préféré laisser de côté l’aspect policier et judiciaire pour se concentrer sur un étonnant portrait de jeune fille, parfois poétique, parfois mystérieux. De quoi nous rendre presque attachante cette personnalité pourtant volage, frivole, inconséquente, manipulatrice, et poser la question du poids de la psychiatrie dans les parcours criminels. Le récit proprement dit est prolongé par un dossier de 8 pages illustré de photos d’archives.


Edgar Allan Poe n’est pas encore l’écrivain célèbre que l’histoire retiendra. Pour l’heure, c’est un critique acerbe du Boston Chronicles. Un être détestable et aigri qui écrit des nouvelles tard le soir, après être revenu de consultations étranges où il parle avec sa défunte mère à travers la sulfureuse voyante Lady Hyde, qu’il paie ensuite en nature. Sa sordide vie sans intérêt bascule dans l’horreur quand un matin, un meurtre en une des journaux possède d’étranges similitudes avec une de ses nouvelles, encore en cours d’écriture. Il est donc le seul à en avoir connaissance. Que cela signifie-t-il ? Qu’il est le meurtrier ? Quand l’expérience va se renouveler le lendemain, puis le surlendemain, et encore et encore, c’est une véritable descente aux enfers que va vivre Edgar. Au fond du gouffre, quelles seront les réponses à cette question obsédante ? Qui est le meurtrier ? La seule solution qui s’offre à Edgar Allan Poe pour éviter de sombrer dans la folie est de mener l’enquête de la seule façon qu’il sied à un écrivain : écrire et créer de toutes pièces un nouveau genre littéraire alors inconnu : l’enquête policière fantastique.


Les paysages de l'émotion

Seuil

Félix Vallotton, né à Lausanne en 1865 et mort à Paris en 1925, qui figure parmi les pionniers de la peinture du XXème siècle, a produit une oeuvre si singulière qu'il reste encore aujourd'hui difficile à classer. Il résista à la forte influence de l'impressionnisme de son temps et restera toujours parmis les nabis, dont ses amis Bonnard et Vuillard, celui que l'on surnommait le "nabi étranger". Il ne se sentait d'ailleurs lui-même ni d'ici ni de là et c'est sans doute pourquoi il aima tant voyager.

Cet ouvrage met l'accent sur une période importante de l'oeuvre de Vallotton, de 1895 à 1925, et plus particulèrement sur les paysages qu'il a composés au fil de ses voyages ou de séjours prolongés dans certains lieux qu'il affectionnait. Étudier les paysages de Vallotton, c'est à la fois mieux comprendre sa technique basée sur des croquis saisis sur le motif, ou, débuts de la photographie oblige, à partir de ses propres clichés ou bien de cartes postales. Mais c'est aussi, au fil des annnées, étudier son évolution créatrice allant de plus en plus vers l'abandon des détails superflus pour atteindre une certaine forme d'abstraction avant l'heure. C'est, enfin, mieux connaître l'homme, les lieux et les rencontres qui ont fait sa vie.

Né en 1953, Bruno Delarue, a suivi des études d'histoire de l'art à l'Université Paris I-Sorbonne avant de devenir antiquaire d'art et galeriste à Etretat, puis à Paris, en art moderne et contemporain. En 2006, il fonde les Éditions Terre en Vue, pour lesquelles il est à la fois éditeur et auteur, et où il publie des ouvrages sur la peinture, en rapport avec la mer et la Normandie.

Membre fondateur du Salon d'art contemporain Art Paris, il participe aujourd'hui encore activement à de nombreux commissariats d'expositions et conférences sur la peinture en Normandie.


1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple

Seuil

24,00

Guillaume Apollinaire, Henri Barbusse, Marc Bloch, Maurice Genevoix, Georges Duhamel ou Léon Werth : les intellectuels combattants ont laissé à la postérité des textes où la guerre est superbement décrite et analysée. Nicolas Mariot relit les carnets, correspondances et autres témoignages abondamment cités par les historiens non comme des illustrations exemplaires de l'Union sacrée mais au contraire pour y repérer les très nombreux décalages entre leur expérience de la Grande Guerre et celle de la grande majorité des combattants.
L'auteur, sociologue et historien, traque dans ces écrits toutes les mentions, jusqu'aux plus infimes et apparemment anodines, qui racontent l'état des rapports sociaux dans les tranchées. Ce sont elles qui composent l'essentiel de la matière de ce livre. En témoignant du monde des tranchées, et de l'épreuve de la boue ou des bombardements, ces intellectuels livrent un témoignage sur leur découverte des classes populaires, leurs perceptions des soldats côtoyés, qu'il s'agisse de " camarades " ou de " leurs hommes ", et donc sur les écarts et les différences sociales à la fois maintenues et déplacées durant le conflit.
Nicolas Mariot est chercheur au CNRS (Centre Universitaire de recherche sur l'action Ppblication et le politique, Amiens). Il a notamment publié avec Claire Zalc, Face à la persécution. 991 Juifs dans la guerre (Odile Jacob, 2010).