- EAN13
- 9782748905649
- Éditeur
- Agone
- Date de publication
- 13/09/2024
- Collection
- Mémoires sociales
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Quand les travailleurs sabotaient
France, États-Unis (1897-1918)
Dominique Pinsolle
Agone
Mémoires sociales
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782748905649
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L’histoire du monde du travail, dont les médias et le monde politique
négligent, méprisent et effacent la réalité historique et sociologique, n’a
pas fini de nous donner des leçons sur la culture de la résistance.
« Quelle que soit la manière dont on qualifie la littérature, les discours,
les représentations et les pratiques liés au sabotage en France et aux États-
Unis jusqu’à la guerre, il n’en demeure pas moins que le phénomène n’a aucun
équivalent ailleurs dans le monde, ni dans sa nature, ni dans son ampleur.
Toutes les forces syndicalistes révolutionnaires ont été réceptives au
concept, mais seuls les militants français et les Wobblies étatsuniens ont
produit une doctrine originale du sabotage qui a rencontré un écho
international – comme en témoigne la diffusion internationale du terme
français et du symbole du chat noir. En outre, malgré leurs particularités
respectives, les deux formes de cette tactique qui se développent de part et
d’autre de l’Atlantique sont liées et peuvent donc être appréhendées comme les
deux étapes d’une même histoire. »
L’urgence climatique et sociale a remis au goût du jour l’activisme radical,
dont le recours au sabotage. Loin de se réduire à une dégradation matérielle,
cette pratique a soulevé d’immenses espoirs dans les rangs syndicalistes
révolutionnaires de la « Belle Époque », au point d’être théorisée et mise en
œuvre de manière collective. De la Confédération générale du travail (CGT) en
France aux Industrial Workers of the World (IWW) aux États-Unis, le sabotage
apparaissait alors comme une tactique légitime, imparable, et contre laquelle
patrons et gouvernants ne pouvaient rien. Cette expérience syndicale éclaire
la portée et les limites d’un moyen d’action marginalisé, objet de nombreux
fantasmes.
négligent, méprisent et effacent la réalité historique et sociologique, n’a
pas fini de nous donner des leçons sur la culture de la résistance.
« Quelle que soit la manière dont on qualifie la littérature, les discours,
les représentations et les pratiques liés au sabotage en France et aux États-
Unis jusqu’à la guerre, il n’en demeure pas moins que le phénomène n’a aucun
équivalent ailleurs dans le monde, ni dans sa nature, ni dans son ampleur.
Toutes les forces syndicalistes révolutionnaires ont été réceptives au
concept, mais seuls les militants français et les Wobblies étatsuniens ont
produit une doctrine originale du sabotage qui a rencontré un écho
international – comme en témoigne la diffusion internationale du terme
français et du symbole du chat noir. En outre, malgré leurs particularités
respectives, les deux formes de cette tactique qui se développent de part et
d’autre de l’Atlantique sont liées et peuvent donc être appréhendées comme les
deux étapes d’une même histoire. »
L’urgence climatique et sociale a remis au goût du jour l’activisme radical,
dont le recours au sabotage. Loin de se réduire à une dégradation matérielle,
cette pratique a soulevé d’immenses espoirs dans les rangs syndicalistes
révolutionnaires de la « Belle Époque », au point d’être théorisée et mise en
œuvre de manière collective. De la Confédération générale du travail (CGT) en
France aux Industrial Workers of the World (IWW) aux États-Unis, le sabotage
apparaissait alors comme une tactique légitime, imparable, et contre laquelle
patrons et gouvernants ne pouvaient rien. Cette expérience syndicale éclaire
la portée et les limites d’un moyen d’action marginalisé, objet de nombreux
fantasmes.
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