- EAN13
- 9782858924868
- Éditeur
- Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine
- Date de publication
- 14/11/2019
- Collection
- Russie, traditions et perspectives
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Lois naturelles et lois culturelles
Chez Lev S. Vygotski, Vladmir I. Vernadski, Gustave G. Chpet, Alexandre I. Oparine
Nicolas Zavialoff
Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine
Russie, traditions et perspectives
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782858924868
- Fichier PDF, libre d'utilisation
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
14.99
En Russie, dans les années 1920, des conditions de vie postrévolutionnaires
suscitent une effervescence intellectuelle qui remet en question des
considérations idéologiques, parmi lesquelles figurent les notions de lois
naturelles et de lois culturelles. Les lois naturelles, dans le monde du
vivant, sont les processus biologiques (tributaires de la matière inerte) qui
déterminent l'évolution de la vie ; les lois culturelles sont les processus
qui fondent le développement des sociétés. Du degré de perception de leur
interdépendance résultent les stratégies de vie et de survie de ces sociétés,
des individus qui peuplent la terre ; il en découle également des réflexions
sur la nature de l'esprit et de la matière, de la séparation du corps et de
l'esprit ou de leur unité : celle-ci peut s'entendre en termes de prééminence,
et celle du corps présuppose une matérialité du langage, de la pensée, de
l'esprit, dès lors qu'il peut leur être refusé tout caractère abstrait. Dans
cet ouvrage, on s'interroge sur la façon d'établir précisément cette
interdépendance, ce faisant en se référant avant tout aux réflexions d'un
philosophe russe, Gustave G. Chpet, personnalité intellectuelle de premier
plan, exilé en Sibérie, puis fusillé en 1937, mais également particulièrement
aux travaux de trois scientifiques russes, Lev S. Vygotski, Vladimir I.
Vernadski et Alexandre 1. Oparine, qui, en se situant par rapport au
matérialisme historique imposé, ont abordé la question de l'évolution, du
hasard et de la sélection naturelle. Dans son approche des phénomènes
culturels comme réalité matérielle « détachée », Chpet privilégie l'étude du
langage verbal, entendue comme système de signes constituant l'espace et le
temps historiques - champ de reconnaissance et de survivance. En
approfondissant l'étude de la notion de forme interne du mot, on y révèle des
processus cognitifs qui, présentés comme des lois à signifiance sociale,
peuvent, selon nous et à rebours de l'idéalisme, du matérialisme historique et
du structuralisme confondus, être apparentés aux lois à signifiance biologique
dont parle Darwin : le propos de cet ouvrage, faisant référence aux apports
actuels de la paléoanthropologie, de l'éthologie animale, de la génétique et
de la neurobiologie, est d'affirmer que l'esprit n'est ni incorporel ni
immatériel, dès lors que cette qualification s'applique au langage verbal.
suscitent une effervescence intellectuelle qui remet en question des
considérations idéologiques, parmi lesquelles figurent les notions de lois
naturelles et de lois culturelles. Les lois naturelles, dans le monde du
vivant, sont les processus biologiques (tributaires de la matière inerte) qui
déterminent l'évolution de la vie ; les lois culturelles sont les processus
qui fondent le développement des sociétés. Du degré de perception de leur
interdépendance résultent les stratégies de vie et de survie de ces sociétés,
des individus qui peuplent la terre ; il en découle également des réflexions
sur la nature de l'esprit et de la matière, de la séparation du corps et de
l'esprit ou de leur unité : celle-ci peut s'entendre en termes de prééminence,
et celle du corps présuppose une matérialité du langage, de la pensée, de
l'esprit, dès lors qu'il peut leur être refusé tout caractère abstrait. Dans
cet ouvrage, on s'interroge sur la façon d'établir précisément cette
interdépendance, ce faisant en se référant avant tout aux réflexions d'un
philosophe russe, Gustave G. Chpet, personnalité intellectuelle de premier
plan, exilé en Sibérie, puis fusillé en 1937, mais également particulièrement
aux travaux de trois scientifiques russes, Lev S. Vygotski, Vladimir I.
Vernadski et Alexandre 1. Oparine, qui, en se situant par rapport au
matérialisme historique imposé, ont abordé la question de l'évolution, du
hasard et de la sélection naturelle. Dans son approche des phénomènes
culturels comme réalité matérielle « détachée », Chpet privilégie l'étude du
langage verbal, entendue comme système de signes constituant l'espace et le
temps historiques - champ de reconnaissance et de survivance. En
approfondissant l'étude de la notion de forme interne du mot, on y révèle des
processus cognitifs qui, présentés comme des lois à signifiance sociale,
peuvent, selon nous et à rebours de l'idéalisme, du matérialisme historique et
du structuralisme confondus, être apparentés aux lois à signifiance biologique
dont parle Darwin : le propos de cet ouvrage, faisant référence aux apports
actuels de la paléoanthropologie, de l'éthologie animale, de la génétique et
de la neurobiologie, est d'affirmer que l'esprit n'est ni incorporel ni
immatériel, dès lors que cette qualification s'applique au langage verbal.
S'identifier pour envoyer des commentaires.