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ELU
EAN13
9782755601343
ISBN
978-2-7556-0134-3
Éditeur
Hugo et Cie
Date de publication
Nombre de pages
181
Dimensions
20,1 x 13,1 x 1,7 cm
Poids
216 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Indisponible
Voici un livre de Politique Fiction qui pourrait être sous-titré : L'inévitable élection de Jean-Marie Le Pen L'auteur l'envisage, avec un réalisme angoissant, et ranconte sa première année de présidence, de 2007 à 2008.
Acte I : Sarkozy éliminé au premier tour, Ségolène battue au second.
1. Avril 2007 : Progressant de dix points par rapport au score de Lionel Jospin, Ségolène Royal arrive en tête avec 26 %. Mais Le Pen se plaçe en seconde position, avec 22%. Au terme d'une campagne agitée et délibérément torpillée par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy doit se contenter de 19, 4%. Avec 12 %, François Bayrou remporte un incontestable succès. En revanche Philippe de Villiers essuie un revers avec 2,5%. De son côté, le PC réunit à peine 2% sur le nom de Marie George Buffet. Score à peu près identique pour la candidate des Verts, Dominique Voynet (2,1). L'extrême gauche confirme son implantation : 7,5 pour Arlette Laguiller et 6 pour Olivier Besancenot. Deux candidats marginaux se partagent les 0,7 restants
2. Dès l'annonce de la présence de Le Pen au second tour, des foules se rassemblent dans les rues. Besancenot quitte théâtralement le plateau de France 2, sans se prononcer sur le second tour. Le lundi 23 avril un mouvement de grève gagne les universités et les lycées. Le PC et les Verts, tout en soutenant Ségolène Royal, rejoignent le mouvement, comme beaucoup d'intellectuels de gauche et nombre de dirigeants socialistes, dont Jean-Luc Mélenchon. Hostile à Le Pen, le mouvement n'est pas pour autant acquis à Ségolène Royal. À La Courneuve, des jeunes qui protestaient bruyamment contre le score de Le Pen dans leur cité (35%) sont pris a partie par les forces de l'ordre. Bataille rangée... Émeutes tous les soirs dans les cités, entre les deux tours de l'élection présidentielle.
3. Ségolène Royal se trouve donc dans une contradiction : Elle doit rassurer sur sa droite, sans se couper de cette jeunesse mobilisée contre Le Pen. Bayrou se désiste sans conditions. Mais l'idée d'un front républicain hante tous les débats médiatiques. Ségolène s'en tient à une attitude mitterrandienne : la force tranquille. À la Sorbonne, alter mondialistes et trotskistes font adopter une charte dite du "mouvement du 23 avril", exigeant qu'elle s'engage sur un programme anti-libéral, ainsi que sur la régularisation totale des sans-papiers. Réponse de Ségolène Royal " nous consulterons les Français le moment venu."
4. À droite, l'heure est aux règlements de comptes. Nicolas Sarkozy appelle du bout des lèvres à défendre les valeurs de la République, mais il a disparu des médias. Jacques Chirac est intervenu sur TF1 pour regretter une défaite inscrite dès lors que le choix du candidat s'est imposé à l'UMP. Puis il fait l'éloge de Ségolène Royal. Pour Claude Goasguen, le péril rouge est plus inquiétant que le péril brun. De nombreux parlementaires UMP penchent ouvertement du côté de Le Pen. En prévision des législatives, ils sont nombreux à faire leur compte : ils sont d'autant moins pressés de faire barrage à Le Pen que les électeurs des circonscriptions de droite l'ont placé devant Sarkozy.
5. Le Pen mène une campagne sereine, dénonçant les émeutes des banlieues et les désordres dans les universités et les lycées. Il a beau jeu de faire porter la responsabilité sur la gauche et sur le " gouvernement failli ". Raciste, lui ? Il s'est longuement entretenu avec Tariq Ramadan, en compagnie de Dieudonné. Il prône une France où l'on respectera chaque communauté, chaque croyance, tout en se débarrassant des indésirables et des parasites. Il tend la main à ceux qui jadis l'ont quitté, Jacques Bompard, maire d'Orange, Jacques Peyrat, maire de Nice et bien sûr Bruno Mégret. Il engrange le soutien de Philippe de Villiers. Il refuse de répondre aux questions des journalistes qui lui demandent avec quelle majorité il va gouverner, puisqu'il semble impossible que le FN remporte les élections législatives de juin. Et il martèle : le désordre, l'instabilité, c'est Ségolène Royal. Il est seul en mesure de rassembler le pays et de rétablir l'ordre.
6. La gauche et les syndicats entendent faire du 1er Mai une grande démonstration pacifique et républicaine. Mais à Paris, la coordination étudiante et lycéenne prend la tête de la manifestation devant François Hollande, Bertrand Delanoë et les autres représentants officiels du PS qui sont conspués par les jeunes manifestants. Ségolène Royal doit intervenir à la télévision depuis sa maison des Deux-Sèvres. Les exigences maximales dominent ce cortège hérissé où les drapeaux rouges de la LCR et les drapeaux noirs des anars se mêlent aux oriflammes vertes portées par les étudiants musulmans, aux drapeaux palestiniens, aux portraits des chefs du Hamas et du Hezbollah, brandis par les Comités Palestine, qui marchent derrière Mouloud Aounit, président du MRAP. Des incidents se produisent dans le cortège. La manifestation est catastrophique. On y entend tout et son contraire. Jusque dans la soirée, les abords de la Place de la Nation sont le théâtre d'affrontements entre les jeunes et les policiers. Il y a de nombreux blessés...
Ces images d'émeutes contrastent avec celles de la manifestation organisée ce 1er mai par le Front National, de la statue de Jeanne d'Arc à la Place de l'Opéra, où Jean-Marie Le Pen tient un véritable discours présidentiel.
Epilogue de l'acte 1
Le 6 mai 2007, à 20 heures, le visage de Jean-Marie Le Pen apparaît sur les écrans de télévision. Il a obtenu 51% des suffrages, face à Ségolène Royal, qui plafonne à 49%.
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