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Librairie coiffard

L'Iconoclaste

19,00
Conseillé par (Libraire)
9 septembre 2020

Conseillé par Coralie, Manon, Stéphanie et Rémy

En grandissant, en laissant une part de l'enfance derrière nous, devient-on une autre personne ? Les deuils, les rencontres, les voyages nous transforment-ils au point d'effacer ce que nous sommes ; notre vie serait alors traversée par plusieurs identités ? C'est une des questions qui habite le roman de Julia Kerninon. En accompagnant le personnage de Liv Maria vous toucherez à une forme de liberté absolue et à la complexité de l'être humain. Vous vivrez sur une île Bretonne, à Berlin et dans la pampa argentine. Vous tairez le secret de Liv Maria mais avec elle vous plongerez dans les livres et la langue, les mots sont essentiels. Ce roman est aussi enchanteur, vertigineux et tragique que le laisse supposer le magnifique prénom de son héroïne: Liv Maria.

Roman

Les Éditions Noir sur Blanc

16,00
Conseillé par (Libraire)
8 septembre 2020

Conseillé par Mélanie, Rémy, Stéphanie

Fatima est franco-algérienne. Elle habite Clichy et passe des heures dans les transports en commun. Fatima est musulmane et lesbienne. Ce roman, c’est l’autobiographie de l’autrice : Fatima Daas. C’est l’histoire d’une enfant qui a toujours été légèrement à côté, un peu perdue, très en colère, tiraillée entre deux pays, deux cultures. C’est l’histoire d’une femme qui, à l’âge adulte, tente de mêler son identité, à une religion qui peine à évoluer.

C’est un court roman, comme un coup de poing, un coup au cœur, qui m’a fait réfléchir, m’a fait me questionner, sans préjugés, ni discrimination. Une histoire que j’ai dévorée et que j’aurais voulu crier, car l’écriture de Fatima Daas laisse la part belle à l’oralité. Elle semble se trouver dans la même pièce que nous, à nous raconter cette histoire, son histoire, rapidement, et puis plus doucement, jusqu’à trouver sa place, entre les deux.
Mélanie

23,95
Conseillé par (Libraire)
2 septembre 2020

Conseillé par Coralie

Quel rapport avons-nous aux troubles psychiatriques ? Comment entendre ces mots que l'on connait tous pour les appréhender différemment : anorexie, dépression, bipolarité, hystérie ? Sujet souvent présent dans les essais, il s'ouvre avec délice au monde de la bande dessinée.
"Journaux troublés" propose une véritable immersion au sein de l'intimité d'un asile imaginaire. Page après page, les troubles mentaux sont évoqués, racontés et illustrés avec bienveillance et empathie.
Décrites par Sebastien Perez comme dans un journal intime, chaque pathologie se retrouve choyée, libérée des carcans et montrée au monde telle qu'elle est. Marco Mazzoni, quant à lui, dresse avec poésie le portrait dessiné de l'indicible. Freud appelait cela la psychopathologie de la vie quotidienne et c'est ainsi que "Journaux troublés" nous attrape au coeur, grâce à la proximité de ces troubles, à leur perméabilité et à nos faiblesses toutes proches.
Article rédigé pour Page des libraires par Coralie Sécher, librairie Coiffard

Conseillé par (Libraire)
2 septembre 2020

Conseillé par Marie-Laure, Rémy et Stéphanie

De mai à juillet 2019, s'est tenu le procès de France Telecom. Plusieurs dirigeants sont alors accusés de harcèlement moral ayant provoqué la vague de suicides que l'on connaît. Sandra Lucbert a assisté à ce procès et ce livre en est l'analyse édifiante. Ce qu'elle a voulu montrer, c'est comment le langage managérial peut être aussi puissant et manipulateur que la "novlang" de "1984" d'Orwell. Sandra Lucbert convoque Kafka et sa "Colonie pénitentiaire", Melville et son "Bartleby", Rabelais et ses fameux mots gelés qui seraient ici " Enfin-il-fallait-que-voilà". Enfin-il-fallait-qu'on licencie, enfin-il-fallait-qu'on paye les actionnaires... Elle prouve aussi de quelle manière le mal-être des employés a été utilisé pour rapporter de l'argent aux entreprises pharmaceutiques. Un livre à la fois brillant, bouleversant et effrayant. Comme l'écrit Sandra Lucbert : "la norme est invisible, même si elle est partout, même si elle est atroce".
Article rédigé pour le Page des libraires n°203 par Marie-Laure Turoche, librairie Coiffard

Roman

JC Lattès

20,00
Conseillé par (Libraire)
2 septembre 2020

Conseillé par Stéphanie

"Mémoire de soie", c'est le roman des silences.
Il s'ouvre un matin de juin 1936 dans un petit village de la Drôme. Emile a vingt ans, il quitte aujourd'hui-même son village et ses parents, Suzanne et Auguste. Un car va partir d'un instant à l'autre pour le mener à Montélimar où il fera son service pendant deux ans. Pourtant son père n'est pas là et sa mère tient sa place habituelle au lavoir. Pas d'effusion dans la famille. Il y aura juste ce petit livre que Suzanne glisse à la dernière minute dans le paquetage de son fils. Le livret de famille. Un livret de famille ça ne ment pas, ça révèle les secrets. Ce sont les premières lignes du roman.
Et puis nous voilà dix-huit ans en arrière, en 1918. Dans le même village. On retrouve Auguste qui rentre à la maison avec son frère à l'arrière de la carriole. Il s'appelait Baptistin. Il n'est pas tombé aux champs d'honneur, il est mort de la grippe espagnole.
Emile le fils.
Suzanne la mère.
Auguste et Baptistin les deux frères.
Et puis il y a la magnanerie. Parce que dans cette famille jusqu'en 1918 on éququait des vers à soie de père en fils.
"Mémoire de soie" est un roman de l'intime, des petites gens, d'une génération sacrifiée, c'est aussi l'histoire d'une femme revêche qu'on apprend à connaître et qu'on finit par aimer malgré tout, à cause de tout.