Votre librairie disponible 24/24 h

Librairie La Galerne - 148, rue Victor Hugo - 76600 Le Havre

02 35 43 22 52

Chaque Livre E.

19,50
Conseillé par
23 mars 2018

Ce premier roman est étonnant de fraîcheur! C’est jeune, inventif, attendrissant !
Comme le dit David Lopez ce qui compte ce n’est pas la destination mais le voyage. Ici c’est pareil, ce n’est pas l’histoire mais la façon de raconter qui séduit.
L’auteur nous embarque avec une bande de jeunes pas favorisés ou le seul horizon c’est la fumette, un peu de sport et la boxe, pour son personnage principal. On rêve sur les filles aussi, espérant un jour être à la hauteur. Ils sont désœuvrés et se sous estiment, assez conscients qu’il existe bien un déterminisme social: pour eux les gens biens ce sont les autres!
On flirte avec l’anthropologie ! Pour moi le grand intérêt de ce livre réside dans le travail sur la langue : l’auteur a trouvé la formule du langage de jeune appliqué à la littérature. C’est subtile, très percutant et inattendu, ça sonne musical, presque poétique, et donc beau.

Guillaume Para

Anne Carrière

17,00
Conseillé par
17 mars 2018

Surtout n’arrêtez pas votre lecture après les premières pages! Guillaume Para nous ménage pour entrer doucement dans le roman.
Nous sommes à Paris et sa banlieue. Hamed, d’origine marocaine rencontre grâce à la mixité sociale une jeune fille parisienne très riche. Se présentent alors à lui des possibilités d’ascenseur social: à travers le football, où grâce à l’amour.
Toujours sur le fil, l’auteur nous laisse penser qu’un long fleuve tranquille se présente à nous. Il n’en est rien.
Les personnages ont des choix saisissants à faire. Et habilement les rebondissements, détours et retours dans la narration vont s’enchaîner jusqu’à la fin.
Para écrit avec une prose pure, sans fioriture, rythmée. Il évite les clichés et n’ajoute qu’une toute petite dose de miel. Les personnages sont bien campés et réalistes. Au delà des drames de la vie, échapperont-t-ils au déterminisme social?
Des passages forts soutiennent cette histoire dramatique qui se lit d’une traite. Guillaume Para est journaliste, à la lecture de ce premier roman il est clairement un auteur à suivre.

Conseillé par
17 mars 2018

La quatrième de couverture annonce assez bien la couleur, pour faire simple il s’agit d’une version littéraire d’Hibernatus, prétexte à un texte décalé et des situations ubuesques où Gustave Flaubert se réveillerait en 2014 après s’être endormi en 1850. Le voilà qui s’épanouit comme un poisson dans l’eau dans notre ère du numérique: ordinateur et smartphone. Il découvrira la trace qu’il a laissé dans la littérature grâce à Google par exemple et devra revoir son rapport à l’écriture et aux femmes...
L’auteur joue avec son style, bien maîtrisé, adapte sa langue à l’époque et ne se prive pas de quiproquos et bons mots. On sourit.
On mesure l’évolution de notre société comme on constate les progrès et les dérives du monde !
Je ne suis pas emballé mais c’est court et divertissant.

Éditions Gallmeister

24,40
Conseillé par
17 mars 2018

terrifiant

Ce premier roman n’est pas un roman percutant, c’est une déflagration ! Dès les premières pages une incroyable tension s’installe. Elle ne nous quittera pas. On retrouve bien l’esprit des editions Gallmeister et on pense au formidable drame de David Vann: Sukkwan Island !
Les descriptions propres au « nature writting » sont superbes, très précises, érudites parfois, n’empêche, chacun se fera sa propre idée, son film , de l’environnement du roman !
Résolument écologiste l’auteur glisse avec force ses idées dans la bouche de ses personnages, et les descriptions de la nature viennent feutrer les atmosphères si pesantes parfois. Mais la nature est parfois hostile. Aussi, les armes sont très présentes dans ce livre, et à portée de tous, même des enfants, ce qui interpelle. Gabriel Tallent a un sens du suspense inouï. Et quel souffle exceptionnel pour maintenir le lecteur en apnée !
Il y’a aussi une histoire d’amour dans le drame, l’ultime rempart à la désolation, à laquelle personnages comme lecteurs peuvent se raccrocher!
Est ce donc ça l’amérique que l’on déteste ? C’est de la littérature dérangeante comme dit François Busnel de "la grande librairie" . Aucun lecteur n’oubliera cette sacrée gamine ! Terrifiant.

18,00
Conseillé par
7 mars 2018

Vincent Duluc nous invite à plonger dans le monde de la natation olympique féminine des années 70.
Des années marquées par la rivalité entre les blocs est/ouest. Une rivalité supportée par des filles...si jeunes !
Le sujet peut sembler confidentiel de prime abord mais rien que le style et l’élégance des phrases valent le détour. Quelle grâce!
Vincent Duluc adorait Kornelia Ender, il en faisait une icône sublime et intouchable .
Elle représentait un fantasme sexuel pour lui, adolescent contemporain de cette star des bassins.
Plus qu’un d’hommage, l’auteur est admiratif et critique face à ces modes de vie imposés par les nécessités (de l’ordre de la raison d’Etat) pour faire gagner son bloc. Mais il est surtout admiratif devant l’abnégation de son idole pour son sport et plus largement son pays. La cause à défendre était si capitale que les sportifs étaient instrumentalisés on le sait, et entrainés à la limite du conditionnement.
Se pose alors la question du dopage organisé (ou de l’atteinte à la santé des athlètes, c’est comme on veut !) Kornelia la talentueuse avait-elle échappé à tout ça? L’auteur doute et ça lui fait mal. Et d’ailleurs, tout ça aujourd’hui, est-ce bien terminé ?
On sent sa nostalgie d’un temps qui a passé et celle des sensations de supporter qui se sont envolées ! C’est très beau.