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Delivrez-nous du corps

Dominique Simonnet

Plon

  • Conseillé par
    9 octobre 2013

    Ils se sont tant aimés

    Ils se sont aimés, perdus de vue 25 ans durant, retrouvés…les voilà maintenant qui se disent tout. Leurs tourments, leurs amants. Leurs erreurs et leur candeur. Leur vie d'avant. En dépit d'un prénom inspiré — en hongrois Milena signifie "celle qui aime" ou "celle qui est aimée" — Miléna se révèle très cérébrale et fort indécise. Louis, "anthropologue de l'amour" manifeste une tendance assez universitaire et pour tout dire relativement agaçante à passer au scanner le moindre de ses émoi. L'un et l'autre paraissent empêtrés dans leurs contradictions, incapables de se laisser aller à leur véritable inclinaison.


    "Pourquoi les êtres humains sont-ils si seuls ? murmura Milena sur un ton qui n'attendait pas de réponse. Que nous est-il arrivé ?" (page 194).
    "Retour à la case départ… dit Louis. Et si nous avions été plus intelligents que les autres. Et si nous ne nous étions jamais quittés ? Nous vivrions ensemble aujourd'hui… Nous aurions deux enfants" (page 227)
    Miléna se blottit contre lui et l'embrassa avec ardeur. Tout cela avait-il un sens? se disait-elle en s'abandonnant. Peut-on réécrire le passé ?" (page 227).

    Cette énième variation sur un thème universel — l'amour peut-il résister au temps ? Peut-on retrouver l'innocence perdue ? — manque au final singulièrement de chair. On retiendra quelques jolies digressions sur le milieu littéraire et la vacuité de certains de ses acteurs. Mais le pas de deux de Miléna et Louis a parfois du mal à raviver le désir du lecteur.