- EAN13
- 9782081399921
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 07/12/2016
- Collection
- gf
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
- Fiches UNIMARC
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« La loi morale est sainte (inviolable). L’homme est sans doute très éloigné
de la sainteté, mais il faut que l’humanité dans sa personne soit sainte pour
lui. Dans la création tout entière, tout ce que l’on veut, et ce sur quoi on a
quelque pouvoir, peut aussi être employé simplement comme moyen ; l’homme
seul, et avec lui toute créature raisonnable, est fin en soi-même. Il est, en
effet, grâce à l’autonomie de sa liberté, le sujet de la loi morale, laquelle
est sainte. C’est précisément en raison de cette liberté que toute volonté,
même la volonté propre à chaque personne et dirigée sur elle-même, est bornée
par la condition de l’accord avec l’autonomie de l’être raisonnable, à savoir
de ne le soumettre à aucune intention qui ne serait pas possible suivant une
loi pouvant trouver sa source dans le sujet même qui pâtit, et donc de ne
l’utiliser jamais simplement comme moyen, mais en même temps en lui-même comme
une fin. Cette condition, à bon droit, s’impose, pour nous, même à la volonté
divine relativement aux êtres raisonnables dans le monde, en tant qu’il s’agit
de ses créatures, parce qu’elle repose sur la personnalité de ceux-ci, par
laquelle seule ils sont des fins en soi. » Kant
de la sainteté, mais il faut que l’humanité dans sa personne soit sainte pour
lui. Dans la création tout entière, tout ce que l’on veut, et ce sur quoi on a
quelque pouvoir, peut aussi être employé simplement comme moyen ; l’homme
seul, et avec lui toute créature raisonnable, est fin en soi-même. Il est, en
effet, grâce à l’autonomie de sa liberté, le sujet de la loi morale, laquelle
est sainte. C’est précisément en raison de cette liberté que toute volonté,
même la volonté propre à chaque personne et dirigée sur elle-même, est bornée
par la condition de l’accord avec l’autonomie de l’être raisonnable, à savoir
de ne le soumettre à aucune intention qui ne serait pas possible suivant une
loi pouvant trouver sa source dans le sujet même qui pâtit, et donc de ne
l’utiliser jamais simplement comme moyen, mais en même temps en lui-même comme
une fin. Cette condition, à bon droit, s’impose, pour nous, même à la volonté
divine relativement aux êtres raisonnables dans le monde, en tant qu’il s’agit
de ses créatures, parce qu’elle repose sur la personnalité de ceux-ci, par
laquelle seule ils sont des fins en soi. » Kant
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