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La Cinquième : quelle République ?
EAN13
9782130678120
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Date de publication
Collection
Politique d'aujourd'hui
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La Cinquième : quelle République ?

FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)

Politique d'aujourd'hui

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782130678120
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    9.49

  • Aide EAN13 : 9782130715627
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    9.49

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La droite défend les institutions, et la gauche les occupe. Le grand public,
qui n'y pense guère, ne les critique pas. La France aurait donc enfin trouvé
son régime. Mais d'abord quel régime ? On ne peut pas appeler République
l'abandon total du pouvoir, et sa concentration totale au profit d'un chef
élu. Ou alors le mot n'a aucun sens. Donc, première constatation, la Ve
République n'existe pas. À vrai dire, on ne devrait même plus parler de
Constitution. Le document qui fait autorité en cette matière, la Déclaration
des Droits de l'Homme de 1789, précise qu'une société dans laquelle la
séparation des pouvoirs n'est pas assurée n'a pas de Constitution. Or, tel est
exactement notre cas. Quant à la Constitution de 1958, ses intentions
n'étaient pas toutes pures, mais c'est une justice à lui rendre qu'elle
n'avait pas prévu le système qu'elle a engendré. La réalité politique est
celle d'une monarchie absolue, pas plus féroce d'ailleurs que celle de Louis
XVI : en fait, très faible. Car la force (à moins de recourir à un système
totalitaire) ne pourrait venir que de la démocratie, laquelle est réduite à un
abandon qui n'apporte nul soutien. D'où résulte que l'omnipotence monarchique
a été parfaitement à son aise, pour ne pas faire grand-chose, aux temps de la
prospérité facile. Avec le général de Gaulle, son immobilité fut majestueuse
et, avec G. Pompidou, paisible. Mais la crise mondiale a commencé en 1974, et
les deux autres Présidents allaient avoir devant eux les tâches les plus
rudes. Beaucoup plus rudes que la monarchie n'était capable d'en affronter,
avec la douteuse aristocratie qui la seconde et l'influence. Elle s'est donc
attaquée à des changements politiques, c'est-à-dire dans une large mesure
artificiels, forcément décevants, et qui caractérisent aussi bien le septennat
de V. Giscard d'Estaing que celui de F. Mitterrand jusqu'à ce jour. L'épreuve
provoquera-t-elle une réforme du système ? C'est possible, car les
perspectives sont assez sombres pour susciter une réflexion, même en haut
lieu.
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