- EAN13
- 9782251919171
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 06/10/2023
- Collection
- Réalia
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782251919171
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
18.99
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Papier - Belles Lettres 25,90
À quoi donc ressemblerait notre temps si Rome n’avait été sauvée, après la
bataille de Cannes en 216 av. J.-C., par un homme tombé dans l’oubli : Publius
Cornelius Scipio. Surnommé l’Africain après sa victoire sur Hannibal à Zama,
il occupe une place de premier plan parmi les héros de la République romaine.
Bien loin de l’image idéalisée telle que l’imaginaient Poussin ou Mozart, le
personnage eut une dimension plus sombre que la tradition a bien voulu le
laisser paraître. Calculateur souvent, cruel parfois, retors, mais aussi
visionnaire, charismatique, généreux et habile diplomate, cet homme qui
transgressa nombre de règles de la République eut pourtant la témérité
nécessaire pour la sauver de son pire ennemi. Il sut apprendre d’Hannibal la
ruse pour mieux le vaincre sur son propre terrain. Précurseur d’un César, il
modernisa l’armée romaine et ses tactiques. Philhellène, il introduisit plus
qu’on ne le croit d’ordinaire la culture grecque dans une Rome encore
conservatrice. Scipion donna également à la République les prémices d’une
mainmise sur l’Espagne, l’Afrique et l’Asie, inaugurant de la sorte une
romanisation qui tolérait les autres cultures à condition qu’elles se
soumettent à Rome. Mais il connut une terrible chute, témoignage de
l’ingratitude d’une patrie qui redoutait l’ombre même des rois. Au point que
la postérité lui préféra souvent la renommée lumineuse de son farouche
adversaire.
bataille de Cannes en 216 av. J.-C., par un homme tombé dans l’oubli : Publius
Cornelius Scipio. Surnommé l’Africain après sa victoire sur Hannibal à Zama,
il occupe une place de premier plan parmi les héros de la République romaine.
Bien loin de l’image idéalisée telle que l’imaginaient Poussin ou Mozart, le
personnage eut une dimension plus sombre que la tradition a bien voulu le
laisser paraître. Calculateur souvent, cruel parfois, retors, mais aussi
visionnaire, charismatique, généreux et habile diplomate, cet homme qui
transgressa nombre de règles de la République eut pourtant la témérité
nécessaire pour la sauver de son pire ennemi. Il sut apprendre d’Hannibal la
ruse pour mieux le vaincre sur son propre terrain. Précurseur d’un César, il
modernisa l’armée romaine et ses tactiques. Philhellène, il introduisit plus
qu’on ne le croit d’ordinaire la culture grecque dans une Rome encore
conservatrice. Scipion donna également à la République les prémices d’une
mainmise sur l’Espagne, l’Afrique et l’Asie, inaugurant de la sorte une
romanisation qui tolérait les autres cultures à condition qu’elles se
soumettent à Rome. Mais il connut une terrible chute, témoignage de
l’ingratitude d’une patrie qui redoutait l’ombre même des rois. Au point que
la postérité lui préféra souvent la renommée lumineuse de son farouche
adversaire.
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