- EAN13
- 9782259298339
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (Plon)
- Date de publication
- 1955
- Collection
- Les sentiers de l'aube
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Grise était sa robe, gris ses yeux et gris aussi le ruban qui retenait la
masse de ses cheveux roux. Qui était-elle, cette enfant sage et douce, au
petit menton volontaire cependant, qui se tenait assise, bien droite, sur la
banquette du compartiment, serrant contre elle l’oiseau agami qu’il venait de
lui offrir ? Vers quelle destinée l’emportait donc ce train, qui roulait sur
la ligne allant de la frontière Mexicaine à travers le Texas et la Louisiane,
pour aboutir à la Nouvelle-Orléans, sur le delta du Mississipi ? L’oiseau
agami s’appelait « Shepherd » c’est-à-dire « Berger ». Ceci, parce que les
oiseaux de sa race se domestiquent si facilement, qu’en Amérique Latine ils
jouent le rôle d’un gardien de troupeaux. Mais, en cette fin d’après-midi
étouffante, ni lui, ni elle ne savaient encore le rôle que cette bête aux
plumes ébouriffées, jouerait dans leur existence. Ni l’un, ni l’autre n’aurait
pu seulement imaginer l’aventure vers laquelle les dirigeait ce train poussif
et ahanant, dont la vitesse moyenne ne dépassait pas 30 kilomètres à
l’heure... car on était en 1880...
masse de ses cheveux roux. Qui était-elle, cette enfant sage et douce, au
petit menton volontaire cependant, qui se tenait assise, bien droite, sur la
banquette du compartiment, serrant contre elle l’oiseau agami qu’il venait de
lui offrir ? Vers quelle destinée l’emportait donc ce train, qui roulait sur
la ligne allant de la frontière Mexicaine à travers le Texas et la Louisiane,
pour aboutir à la Nouvelle-Orléans, sur le delta du Mississipi ? L’oiseau
agami s’appelait « Shepherd » c’est-à-dire « Berger ». Ceci, parce que les
oiseaux de sa race se domestiquent si facilement, qu’en Amérique Latine ils
jouent le rôle d’un gardien de troupeaux. Mais, en cette fin d’après-midi
étouffante, ni lui, ni elle ne savaient encore le rôle que cette bête aux
plumes ébouriffées, jouerait dans leur existence. Ni l’un, ni l’autre n’aurait
pu seulement imaginer l’aventure vers laquelle les dirigeait ce train poussif
et ahanant, dont la vitesse moyenne ne dépassait pas 30 kilomètres à
l’heure... car on était en 1880...
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