- EAN13
- 9782307134534
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Publisud)
- Date de publication
- 1995
- Collection
- La France au fil des siècles
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Réforme et contre-Réforme en France
Le collège de la Trinité au XVIe siècle à Lyon
Georgette de Groër
FeniXX réédition numérique (Publisud)
La France au fil des siècles
Livre numérique
Lyon est — au XVIe siècle — la seconde ville du royaume, et son importance se
compare presque à celle de Paris. La ville est alors une étape indispensable.
Les visites royales s’y succèdent, depuis l’entrée de François Ier en 1515,
jusqu’à celle d’Henri III en 1574. C’est — au surplus — la première place
financière de France, et son essor économique fait prendre conscience aux
consuls de la nécessité d’organiser un enseignement public, qui dépasse le
cadre de l’école cathédrale et des petites écoles privées. Le collège de la
Trinité est donc fondé par le Consulat en 1527, et devient bientôt le centre
le plus actif de la diffusion de la Réforme par l’intermédiaire de jeunes
régents humanistes gagnés aux idées nouvelles. Le plus célèbre d’entre eux,
Barthélemy Aneau, est assassiné le jour de la Fête-Dieu, en 1561. Après
l’occupation protestante, qui se termine en 1563, les Jésuites jouent un rôle
de plus en plus marquant. Le collège leur est confié en 1565, et devient le
centre de la Contre-Réforme sous l’impulsion du Père Émond Auger, futur
confesseur d’Henri III. Ils appliquent alors, avec succès, leurs méthodes
pédagogiques. Mais dans la ville, ralliée au parti de la Sainte-Union depuis
1589, ils se trouvent englobés dans le discrédit qui atteint le duc de
Nemours, gouverneur de Lyon. Leur refus de reconnaître Henri IV entraîne,
après l’attentat de Châtel, leur expulsion en 1595.
compare presque à celle de Paris. La ville est alors une étape indispensable.
Les visites royales s’y succèdent, depuis l’entrée de François Ier en 1515,
jusqu’à celle d’Henri III en 1574. C’est — au surplus — la première place
financière de France, et son essor économique fait prendre conscience aux
consuls de la nécessité d’organiser un enseignement public, qui dépasse le
cadre de l’école cathédrale et des petites écoles privées. Le collège de la
Trinité est donc fondé par le Consulat en 1527, et devient bientôt le centre
le plus actif de la diffusion de la Réforme par l’intermédiaire de jeunes
régents humanistes gagnés aux idées nouvelles. Le plus célèbre d’entre eux,
Barthélemy Aneau, est assassiné le jour de la Fête-Dieu, en 1561. Après
l’occupation protestante, qui se termine en 1563, les Jésuites jouent un rôle
de plus en plus marquant. Le collège leur est confié en 1565, et devient le
centre de la Contre-Réforme sous l’impulsion du Père Émond Auger, futur
confesseur d’Henri III. Ils appliquent alors, avec succès, leurs méthodes
pédagogiques. Mais dans la ville, ralliée au parti de la Sainte-Union depuis
1589, ils se trouvent englobés dans le discrédit qui atteint le duc de
Nemours, gouverneur de Lyon. Leur refus de reconnaître Henri IV entraîne,
après l’attentat de Châtel, leur expulsion en 1595.
S'identifier pour envoyer des commentaires.