- EAN13
- 9782336455068
- Éditeur
- Éditions L'Harmattan
- Date de publication
- 23/05/2024
- Collection
- Ouverture Philosophique
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Vers une laïcité européenne
ou L'esprit de la laïcité
Jean-François Melcer
Éditions L'Harmattan
Ouverture Philosophique
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - L'Harmattan 27,00
La laïcité est le bien commun des nations de l’Union européenne. Un bien
durement acquis au terme des guerres de religion, qu’il est temps de
redécouvrir. Certes, il est plus urgent de remédier au déficit démocratique de
son fonctionnement institutionnel. Mais la crise que traverse l’Union
européenne est aussi politique et philosophique.
Il s’agit de savoir quelle forme d’organisation lui convient le mieux. Faut-il
concevoir la formation de l’Europe politique sur le modèle d’un État fédéral??
Ou bien admettre qu’un tel État serait incompatible avec la souveraineté des
États-nations?? On suppose, dans les deux cas, qu’il n’y a pas de «?peuple?»
sans État. Qu’advient-il, alors, du «?demos?», quand il a élu ses
représentants??
Considérée de ce point de vue, la crise structurelle des institutions
européennes révèle une crise plus profonde : celle de la démocratie,
nationale incluse. On ne pourra y remédier que si les citoyens européens
prennent conscience qu’ils forment une communauté civique plurielle,
c’est-à-dire un «?laos?». Ce qui requiert l’institution d’un «?espace public
éclairé?» dédié à la délibération civique. Et, peut-être, aussi de porter un
regard lucide sur le sens du politique, désacralisé.
C’est au laos européen encore oublieux de lui-même que s’adresse cet appel à
reprendre en mains son destin : sommes-nous capables d’être laïques, nous
autres Européens??
durement acquis au terme des guerres de religion, qu’il est temps de
redécouvrir. Certes, il est plus urgent de remédier au déficit démocratique de
son fonctionnement institutionnel. Mais la crise que traverse l’Union
européenne est aussi politique et philosophique.
Il s’agit de savoir quelle forme d’organisation lui convient le mieux. Faut-il
concevoir la formation de l’Europe politique sur le modèle d’un État fédéral??
Ou bien admettre qu’un tel État serait incompatible avec la souveraineté des
États-nations?? On suppose, dans les deux cas, qu’il n’y a pas de «?peuple?»
sans État. Qu’advient-il, alors, du «?demos?», quand il a élu ses
représentants??
Considérée de ce point de vue, la crise structurelle des institutions
européennes révèle une crise plus profonde : celle de la démocratie,
nationale incluse. On ne pourra y remédier que si les citoyens européens
prennent conscience qu’ils forment une communauté civique plurielle,
c’est-à-dire un «?laos?». Ce qui requiert l’institution d’un «?espace public
éclairé?» dédié à la délibération civique. Et, peut-être, aussi de porter un
regard lucide sur le sens du politique, désacralisé.
C’est au laos européen encore oublieux de lui-même que s’adresse cet appel à
reprendre en mains son destin : sommes-nous capables d’être laïques, nous
autres Européens??
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