- EAN13
- 9782348030499
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (La découverte)
- Date de publication
- 1983
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Le XIXe n’est pas seulement l’ère de l’expansion coloniale. C’est aussi le
siècle du racisme à prétention scientifique. Anthropologues, biologistes et
géographes distinguent dans le genre humain, classent en groupes et
hiérarchisent en races inférieures et supérieures. Monogénistes et
polygénistes s’affrontent : l’homme est-il une espèce d’origine unique dont
les différenciations physiques et culturelles ont constitué, au fil des
siècles, les races ? Ou, dès la création, l’homme s’est-il divisé en races
sans parenté ni possibilité d’évolution, si ce n’est pour les Blancs ? Autant
de débats qui, à l’époque, justifient l’impérialisme. Le racisme est alors la
chose la mieux partagée au sein du monde occidental — raison pour laquelle il
a survécu au colonialisme. Aujourd’hui encore, certains opèrent des
distinctions entre les hommes et entre les peuples, mais aucun scientifique ne
s’accorde sur la définition de la race. Car la race n’est pas une donnée
observable dans la réalité ; c’est une invention classificatoire des savants.
Et la science s’inscrit toujours dans une culture et une histoire, bien
qu’elle s’en défende au nom de sa prétendue neutralité objective. C’est pour
rappeler cette évidence et dévoiler le racisme qui se cache derrière les mots,
que nous publions un florilège de gravures et de commentaires extraits des
Races humaines (1878) de Louis Figuier. Ce bon docteur se disait un
observateur impartial et destinait son ouvrage illustré à la jeunesse...
siècle du racisme à prétention scientifique. Anthropologues, biologistes et
géographes distinguent dans le genre humain, classent en groupes et
hiérarchisent en races inférieures et supérieures. Monogénistes et
polygénistes s’affrontent : l’homme est-il une espèce d’origine unique dont
les différenciations physiques et culturelles ont constitué, au fil des
siècles, les races ? Ou, dès la création, l’homme s’est-il divisé en races
sans parenté ni possibilité d’évolution, si ce n’est pour les Blancs ? Autant
de débats qui, à l’époque, justifient l’impérialisme. Le racisme est alors la
chose la mieux partagée au sein du monde occidental — raison pour laquelle il
a survécu au colonialisme. Aujourd’hui encore, certains opèrent des
distinctions entre les hommes et entre les peuples, mais aucun scientifique ne
s’accorde sur la définition de la race. Car la race n’est pas une donnée
observable dans la réalité ; c’est une invention classificatoire des savants.
Et la science s’inscrit toujours dans une culture et une histoire, bien
qu’elle s’en défende au nom de sa prétendue neutralité objective. C’est pour
rappeler cette évidence et dévoiler le racisme qui se cache derrière les mots,
que nous publions un florilège de gravures et de commentaires extraits des
Races humaines (1878) de Louis Figuier. Ce bon docteur se disait un
observateur impartial et destinait son ouvrage illustré à la jeunesse...
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