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Arabicides, Une chronique française, 1970-1991
EAN13
9782348063053
Éditeur
FeniXX réédition numérique (La découverte)
Date de publication
Collection
Enquêtes
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Arabicides

Une chronique française, 1970-1991

FeniXX réédition numérique (La découverte)

Enquêtes

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782348063053
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    9.49

  • Aide EAN13 : 9782348063060
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    9.49
Force est de le constater : on a pu, dans la France de l’après-68, tuer
impunément des Arabes. Souvent traité par la justice comme un “accident du
travail” ou de la circulation, l’arabicide a bénéficié d’une jurisprudence de
fait le transformant en simple délit. Cause première des révoltes des “Beurs”,
puis de l’embrasement des banlieues, la banalisation des arabicides est
l’aspect le plus dur de la “question de l’immigration”. Il fallait enquêter
sur ces “gestes obscurs”, qui jettent une lumière crue sur la société
française, les extraire de la chronique lassante et répétitive des faits
divers, pour leur donner un statut. En reconstituant cette longue série de
meurtres d’Arabes – plus de deux cents en vingt ans – Fausto Giudice a cherché
à en élucider les ressorts, les suites, et les implications. La chronique
commence en 1971, avec le meurtre du jeune Algérien Djilali Ben Ali à la
Goutte-d’Or. Elle s’achève près d’Angoulême, par la mort commune de Mustapha
Assouana, jeune Français musulman et Mohamed Daoudi, jeune Marocain, en 1991.
Entre ces deux dates, se déroule une dramaturgie aux nombreux acteurs,
reconstituée par l’auteur. Comment et pourquoi l’arabicide s’est-il à ce point
banalisé ? Fausto Giudice propose une réponse : la Ve République repose sur un
crime fondateur, l’arabicide de masse, commis tout au long de la guerre
d’Algérie, jusque dans les rues de Paris. Ses auteurs — et ses responsables —
ont bénéficié d’une impunité totale, par le jeu des amnisties. Ce fut là le
plus formidable encouragement à répéter — en temps de paix, sur une échelle
réduite — ce que militaires, policiers et “simples particuliers” avaient fait
en temps de guerre.

*[xxe]: 20e siècle
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