- EAN13
- 9782350689166
- Éditeur
- Éditions Cairn
- Date de publication
- 12/10/2020
- Collection
- Petite Histoire de
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782350689166
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Pendant sept années, de janvier 1939 à la fin de l’année 1945, les camps
d’internement n’ont cessé de fleurir sur le territoire français. On en compte
au moins deux cents, petits ou grands, durables ou éphémères, ruraux ou
urbains. Comment interpréter un phénomène d’une telle ampleur ? S’agit-il d’un
véritable mode de gestion des étrangers, des indésirables et des opposants
politiques ?
Les premières mesures d’exception sont prises par la IIIe République
finissante à l’encontre des réfugiés républicains espagnols. Elles sont
amplifiées par le régime de Vichy, soucieux d’exclure de la Révolution
nationale tous les partisans de l’anti-France, c’est-à-dire les rouges, les
étrangers, les Juifs, les nomades et les francs-maçons. Elles débouchent en
1942 sur la participation de la police et de la gendarmerie française à la
déportation des Juifs vers Drancy et Auschwitz. La dérive est vertigineuse. à
chacun de ces moments, les camps d’internement ont occupé une place centrale.
Sans eux, une répression d’une telle envergure n’aurait pas été possible.
Quels sont donc ces camps ? Quel est donc ce « passé qui ne passe pas » ?
Leurs noms restent gravés sur le versant à l’ombre de notre histoire. Argelès,
Gurs, le Vernet, Rivesaltes, Brens, Pithiviers, les Milles, Drancy... Faut-il
les oublier ? Fait-il en parler ?
d’internement n’ont cessé de fleurir sur le territoire français. On en compte
au moins deux cents, petits ou grands, durables ou éphémères, ruraux ou
urbains. Comment interpréter un phénomène d’une telle ampleur ? S’agit-il d’un
véritable mode de gestion des étrangers, des indésirables et des opposants
politiques ?
Les premières mesures d’exception sont prises par la IIIe République
finissante à l’encontre des réfugiés républicains espagnols. Elles sont
amplifiées par le régime de Vichy, soucieux d’exclure de la Révolution
nationale tous les partisans de l’anti-France, c’est-à-dire les rouges, les
étrangers, les Juifs, les nomades et les francs-maçons. Elles débouchent en
1942 sur la participation de la police et de la gendarmerie française à la
déportation des Juifs vers Drancy et Auschwitz. La dérive est vertigineuse. à
chacun de ces moments, les camps d’internement ont occupé une place centrale.
Sans eux, une répression d’une telle envergure n’aurait pas été possible.
Quels sont donc ces camps ? Quel est donc ce « passé qui ne passe pas » ?
Leurs noms restent gravés sur le versant à l’ombre de notre histoire. Argelès,
Gurs, le Vernet, Rivesaltes, Brens, Pithiviers, les Milles, Drancy... Faut-il
les oublier ? Fait-il en parler ?
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