- EAN13
- 9782356133069
- Éditeur
- Ausonius éditions
- Date de publication
- 08/04/2019
- Collection
- Scripta Antiqua
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Orner la cité
Enjeux culturels et politiques du paysage urbain dans l’Asie gréco-romaine
Anne-Valérie Pont
Ausonius éditions
Scripta Antiqua
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782356133069
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2.99
Dans la province romaine d’Asie, que sa vitalité culturelle définit alors
comme un phare de l’hellénisme, un discours public cohérent fut construit sur
l’« ornement de la cité », en particulier à partir de la fin du ier siècle. Il
se déploya tant dans les discours d’apparat et l’éloquence politique que dans
les documents officiels émis par la cité ; sa forme se renouvela jusqu’à la
fin du ive siècle, grâce aux épigrammes. Il est ainsi possible de sonder les
aspirations locales et de recenser les entreprises réalisées ainsi que leur
source de financement : on peut alors interroger l’analyse traditionnelle
voyant dans ce phénomène historique le succès d’un modèle central, proposé et
même mis en œuvre, en partie, par le pouvoir romain. Aux yeux des habitants
des cités grecques d’Asie, le paysage urbain se révèle donc le lieu
d’investissement de valeurs communes, où Rome a peu de part. Apporter son
concours à l’« ornement de la cité » fut longtemps un mode prisé de
participation à l’idéal civique. L’analyse des processus institutionnels à
l’œuvre dans la construction des monuments publics confirme cette appréciation
: face aux grands pouvoirs dont dispose l’administration romaine, la cité et
ses élites ne paraissent pas désemparées. Cette enquête tente également de
définir la politique suivie par les empereurs dans ce domaine. L’étude de ce
matériau historique conduit ainsi, après d’autres, à mettre en lumière la
richesse de la vie culturelle et politique dans les cités de l’Orient gréco-
romain. Ce livre est issu d’une thèse récompensée par le prix Marie-Louise
Arconati-Visconti en 2006 et par le prix pour l’épigraphie grecque de l’AIEGL
en 2007.
comme un phare de l’hellénisme, un discours public cohérent fut construit sur
l’« ornement de la cité », en particulier à partir de la fin du ier siècle. Il
se déploya tant dans les discours d’apparat et l’éloquence politique que dans
les documents officiels émis par la cité ; sa forme se renouvela jusqu’à la
fin du ive siècle, grâce aux épigrammes. Il est ainsi possible de sonder les
aspirations locales et de recenser les entreprises réalisées ainsi que leur
source de financement : on peut alors interroger l’analyse traditionnelle
voyant dans ce phénomène historique le succès d’un modèle central, proposé et
même mis en œuvre, en partie, par le pouvoir romain. Aux yeux des habitants
des cités grecques d’Asie, le paysage urbain se révèle donc le lieu
d’investissement de valeurs communes, où Rome a peu de part. Apporter son
concours à l’« ornement de la cité » fut longtemps un mode prisé de
participation à l’idéal civique. L’analyse des processus institutionnels à
l’œuvre dans la construction des monuments publics confirme cette appréciation
: face aux grands pouvoirs dont dispose l’administration romaine, la cité et
ses élites ne paraissent pas désemparées. Cette enquête tente également de
définir la politique suivie par les empereurs dans ce domaine. L’étude de ce
matériau historique conduit ainsi, après d’autres, à mettre en lumière la
richesse de la vie culturelle et politique dans les cités de l’Orient gréco-
romain. Ce livre est issu d’une thèse récompensée par le prix Marie-Louise
Arconati-Visconti en 2006 et par le prix pour l’épigraphie grecque de l’AIEGL
en 2007.
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