- EAN13
- 9782367813790
- Éditeur
- Presses universitaires de la Méditerranée
- Date de publication
- 16/11/2020
- Collection
- Horizons anglophones
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le primitivisme mélancolique d’Edward S. Curtis
Mathilde Arrivé
Presses universitaires de la Méditerranée
Horizons anglophones
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782367813790
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Entre 1907 et 1930, Edward S. Curtis publie les vingt volumes de son
encyclopédie pictorialiste, The North American Indian, où dialoguent des
propositions iconographiques et idéologiques souvent concurrentes, oscillant
entre éthos assimilationniste et primitiviste. Au carrefour de différents
régimes de visibilité — l’art, la science, le patrimoine, la surveillance et
le spectacle — le photographe teste les représentations de l’autochtonie
héritées du XIXe siècle à l’épreuve des schémas identitaires émergents, dans
des images et contre-images qui traduisent les ambivalences de la rationalité
coloniale et le statut politique incertain des Amérindiens. Érigeant la
disparition en enseigne rhétorique de son grand œuvre, Curtis bâtit un
monument paradoxal, entre commémoration et oubli. Le présent ouvrage propose
d’interroger ces conflictualités et d’analyser les enjeux historiographiques,
éditoriaux, socio-politiques, mémoriels, épistémiques et méta-photographiques
du pictorialisme ethnographique de Curtis, en envisageant The North American
Indian comme un laboratoire des codes et des identités, un dispositif
d’(in)visibilisation des populations amérindiennes, un lieu de mémoire hanté
et un trait d’union entre romantisme et modernisme.
encyclopédie pictorialiste, The North American Indian, où dialoguent des
propositions iconographiques et idéologiques souvent concurrentes, oscillant
entre éthos assimilationniste et primitiviste. Au carrefour de différents
régimes de visibilité — l’art, la science, le patrimoine, la surveillance et
le spectacle — le photographe teste les représentations de l’autochtonie
héritées du XIXe siècle à l’épreuve des schémas identitaires émergents, dans
des images et contre-images qui traduisent les ambivalences de la rationalité
coloniale et le statut politique incertain des Amérindiens. Érigeant la
disparition en enseigne rhétorique de son grand œuvre, Curtis bâtit un
monument paradoxal, entre commémoration et oubli. Le présent ouvrage propose
d’interroger ces conflictualités et d’analyser les enjeux historiographiques,
éditoriaux, socio-politiques, mémoriels, épistémiques et méta-photographiques
du pictorialisme ethnographique de Curtis, en envisageant The North American
Indian comme un laboratoire des codes et des identités, un dispositif
d’(in)visibilisation des populations amérindiennes, un lieu de mémoire hanté
et un trait d’union entre romantisme et modernisme.
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