- EAN13
- 9782367814131
- Éditeur
- Presses universitaires de la Méditerranée
- Date de publication
- 19/12/2023
- Collection
- Horizons anglophones
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La défamiliarisation linguistique
Dans le roman anglais contemporain
Sandrine Sorlin
Presses universitaires de la Méditerranée
Horizons anglophones
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782367814131
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9.99
Lorsque le pouvoir de défamiliarisation que l’on reconnaît à la littérature
touche le texte dans sa chair même, alors l’expérience de lecture se fait à la
fois inquiétante et intime. Cet ouvrage propose l’étude des romans de Golding,
Hoban, Mitchell, Self, Burgess et Orwell, écrits dans un anglais altéré,
modifié, « étrangisé », depuis les prémices du langage articulé (Golding)
jusqu’à la langue la plus artificielle (Orwell). Décrivant un monde
pessimiste, post-apocalyptique ou totalitaire, ces dystopies linguistiques des
XXe et XXIe siècles semblent incarner l’impensé ou l’inconscient des langues
utopiques de la tradition littéraire et philosophique. Mais dans les
déformations qu’il subit, le langage parvient à se libérer de l’idéologie qui
l’enchaîne et à sublimer le pessimisme, transformant une lecture parfois
difficile en une véritable jubilation linguistique. Ces linguistique-fictions
dessinent une nouvelle carte grammaticale, une grammaire du déséquilibre,
toujours en cours de formation, fonctionnant sur un mode métaphorique plus
proche du rhizome deleuzien que de l’arbre chomskien, une linguistique
qualifiée de « fantastique » dans le sens où elle s’inscrit dans un entre-
deux, oscillant entre la Raison modélisante et le non-sens, entre le rationnel
et l’irrationnel, la langue et la parole, l’Un et le multiple. Supplantant les
dualismes traditionnels, ces langues défamiliarisantes sont paradoxalement
riches d’enseignement sur le fonctionnement du langage, dans l’hommage
qu’elles rendent à son hétérogénéité constitutive.
touche le texte dans sa chair même, alors l’expérience de lecture se fait à la
fois inquiétante et intime. Cet ouvrage propose l’étude des romans de Golding,
Hoban, Mitchell, Self, Burgess et Orwell, écrits dans un anglais altéré,
modifié, « étrangisé », depuis les prémices du langage articulé (Golding)
jusqu’à la langue la plus artificielle (Orwell). Décrivant un monde
pessimiste, post-apocalyptique ou totalitaire, ces dystopies linguistiques des
XXe et XXIe siècles semblent incarner l’impensé ou l’inconscient des langues
utopiques de la tradition littéraire et philosophique. Mais dans les
déformations qu’il subit, le langage parvient à se libérer de l’idéologie qui
l’enchaîne et à sublimer le pessimisme, transformant une lecture parfois
difficile en une véritable jubilation linguistique. Ces linguistique-fictions
dessinent une nouvelle carte grammaticale, une grammaire du déséquilibre,
toujours en cours de formation, fonctionnant sur un mode métaphorique plus
proche du rhizome deleuzien que de l’arbre chomskien, une linguistique
qualifiée de « fantastique » dans le sens où elle s’inscrit dans un entre-
deux, oscillant entre la Raison modélisante et le non-sens, entre le rationnel
et l’irrationnel, la langue et la parole, l’Un et le multiple. Supplantant les
dualismes traditionnels, ces langues défamiliarisantes sont paradoxalement
riches d’enseignement sur le fonctionnement du langage, dans l’hommage
qu’elles rendent à son hétérogénéité constitutive.
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