- EAN13
- 9782381110240
- Éditeur
- Le Mono
- Date de publication
- 22/01/2021
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782381110240
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Le nom d’Abélard s’est transmis de siècle en siècle avec la triple
consécration du génie, de la passion et du malheur. Qu’une vie est heureuse
quand elle commence par l’amour et finit par l’ambition, disait Pascal. Si la
vie d’Abélard a commencé, comme elle a fini, par l’ambition, nul doute que
l’amour n’y ait tenu une grande place. Il était né avec l’humeur mobile et
légère, le caractère impétueux et superbe : son cœur n’était pas à la hauteur
de son génie. Destiné par son père à la profession des armes, il lui était
resté de cette vocation de famille le goût de la lutte, la passion de la
victoire. Impatient de toute supériorité, il ne souffrait ni la contradiction,
ni l’obstacle. Tout ce qu’il convoitait lui semblait dû, et dès qu’il avait
fixé un but à ses désirs, il ne se reposait que dans la satisfaction conquise.
Le succès obtenu, il en épuisait les jouissances avec éclat; puis il marchait,
avec une ardeur nouvelle, à d’autres combats. Tel il se représente lui-même
dans sa triomphante jeunesse, avant que le doigt de Dieu l’eût touché. Il
avait porté dans son amour la même âpreté souveraine. Après avoir séduit
Héloïse, il la sacrifia. Il avait trente-huit ans, quand il la connut. L’image
d’Héloïse était profondément fixée dans son âme, plus profondément qu’il ne
l’avait peut-être lui-même soupçonné...
consécration du génie, de la passion et du malheur. Qu’une vie est heureuse
quand elle commence par l’amour et finit par l’ambition, disait Pascal. Si la
vie d’Abélard a commencé, comme elle a fini, par l’ambition, nul doute que
l’amour n’y ait tenu une grande place. Il était né avec l’humeur mobile et
légère, le caractère impétueux et superbe : son cœur n’était pas à la hauteur
de son génie. Destiné par son père à la profession des armes, il lui était
resté de cette vocation de famille le goût de la lutte, la passion de la
victoire. Impatient de toute supériorité, il ne souffrait ni la contradiction,
ni l’obstacle. Tout ce qu’il convoitait lui semblait dû, et dès qu’il avait
fixé un but à ses désirs, il ne se reposait que dans la satisfaction conquise.
Le succès obtenu, il en épuisait les jouissances avec éclat; puis il marchait,
avec une ardeur nouvelle, à d’autres combats. Tel il se représente lui-même
dans sa triomphante jeunesse, avant que le doigt de Dieu l’eût touché. Il
avait porté dans son amour la même âpreté souveraine. Après avoir séduit
Héloïse, il la sacrifia. Il avait trente-huit ans, quand il la connut. L’image
d’Héloïse était profondément fixée dans son âme, plus profondément qu’il ne
l’avait peut-être lui-même soupçonné...
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