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Le moi, la conscience et l’attention, Traité de psychologie
EAN13
9782381117393
Éditeur
EHS
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le moi, la conscience et l’attention

Traité de psychologie

Ehs

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782381117393
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    4.99

  • Aide EAN13 : 9782381117393
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    4.99

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Le « Moi » et le « Je ».
Quel que puisse être l'objet de ma pensée, en même temps que je pense j'ai
plus ou moins conscience de moi, de mon existence personnelle. Et c'est le Je
qui a conscience de ce Moi, si bien que ma personnalité totale est alors comme
double, étant à la fois le sujet connaisseur et l'objet connu. Il importe de
distinguer ces deux aspects de la conscience, que nous appellerons, pour faire
court, le Je et le Moi. Je parle ici d' « aspects distincts » et non pas de «
réalités séparées », car l'identité du Je et du Moi, identité qui se continue
jusque dans l'acte même par lequel on les distingue, est sans doute la donnée
la plus indéracinable du sens commun : il ne faut pas que notre terminologie
détruise sournoisement cette donnée an début de nos analyses, quelles que
doivent être nos conclusions finales sur sa valeur.
Je traiterai donc successivement A) du Moi comme objet connu, du « moi
empirique » comme on l'appelle quelquefois, et B) ; du Je comme sujet
connaissant, du « pur ego » de certains auteurs.
Il est bien difficile de tracer une ligne de démarcation entre ce qu'un homme
appelle moi et ce qu'il appelle mien. Qu'il s'agisse de nous, ou qu'il
s'agisse de certaines choses qui sont nôtres, nous retrouvons en nous
exactement, les mêmes façons de sentir et de réagir. Notre réputation, nos
enfants, les œuvres de nos mains peuvent nous être aussi chers que nos corps,
provoquer en nous les mêmes sentiments et les mêmes actes de représailles
quand nous les voyons attaqués. Et nos corps eux-mêmes, sont-ils simplement
nôtres ou sont-ils vraiment nous ? On a certainement vu des hommes prêts à
renier leurs corps, à les considérer comme des vêtements, sinon comme des
prisons de boue dont ils se réjouissaient de s'échapper un jour.
On voit donc a quel point est indécis l'objet de cette étude ; la même chose
peut être envisagée tour à tour comme partie intégrante du moi, puis comme
mienne, et enfin comme parfaitement étrangère et sans rapports avec le moi.
Cependant, au sens le plus large du mot le moi enveloppe tout ce qu'un homme
peut appeler sien, non seulement son corps et ses facultés psychiques, mais
encore ses vêtements, sa maison, sa femme et ses enfants, ses ancêtres et ses
amis, sa réputation et ses œuvres, ses champs et ses chevaux, son yacht et son
compte de banque. Tous ces objets lui donnent les mêmes émotions, sinon les
mêmes degrés de ces émotions.


À PROPOS DE L'AUTEUR

William James, né le 11 janvier 1842 à New York, mort le 26 août 1910 à
Chocorua dans le New Hampshire, est un psychologue et philosophe américain.
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