- EAN13
- 9782381119588
- Éditeur
- Editions Homme et Litterature
- Date de publication
- 14/02/2024
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La fraternité et la justice réparative
Études de science sociale contemporaine
Alfred Fouillée
Editions Homme et Litterature
Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782381119588
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Dans les temps modernes, la notion du droit s’étend sans cesse à des objets
nouveaux ; juger aujourd’hui les questions sociales avec les idées du droit
antique, c’est comme si on voulait mesurer les obligations de l’homme civilisé
aux idées morales du sauvage ; la justice n’échappe pas plus que tout le reste
à la grande loi de l’évolution et du progrès. Un des plus remarquables
exemples de cette évolution, c’est la tendance de la justice à absorber en
elle la fraternité même. Dans notre société telle qu’elle existe en fait,
l’exercice de la fraternité ne serait-il pas le plus souvent une pure justice,
un moyen d’acquitter envers les autres une dette tantôt personnelle et tantôt
collective, en un mot une simple réparation ? L’apparent octroi d’une faveur
ne serait-il point dès lors l’incomplète reconnaissance d’un droit moral ? —
Pour le savoir, nous commencerons par étudier en elle-même la fraternité, à
laquelle beaucoup d’écoles contemporaines s’adressent encore pour fonder la
science sociale. Nous verrons ensuite si les prétendues œuvres de bienfaisance
privée et surtout publique ne se ramènent pas à l’exercice, plus ou moins bien
entendu, plus ou moins bien organisé, mais encore très insuffisant, d’une
forme de la justice absolument essentielle, quoique négligée et confondue avec
la charité ; nous l’appellerons la justice réparative.
nouveaux ; juger aujourd’hui les questions sociales avec les idées du droit
antique, c’est comme si on voulait mesurer les obligations de l’homme civilisé
aux idées morales du sauvage ; la justice n’échappe pas plus que tout le reste
à la grande loi de l’évolution et du progrès. Un des plus remarquables
exemples de cette évolution, c’est la tendance de la justice à absorber en
elle la fraternité même. Dans notre société telle qu’elle existe en fait,
l’exercice de la fraternité ne serait-il pas le plus souvent une pure justice,
un moyen d’acquitter envers les autres une dette tantôt personnelle et tantôt
collective, en un mot une simple réparation ? L’apparent octroi d’une faveur
ne serait-il point dès lors l’incomplète reconnaissance d’un droit moral ? —
Pour le savoir, nous commencerons par étudier en elle-même la fraternité, à
laquelle beaucoup d’écoles contemporaines s’adressent encore pour fonder la
science sociale. Nous verrons ensuite si les prétendues œuvres de bienfaisance
privée et surtout publique ne se ramènent pas à l’exercice, plus ou moins bien
entendu, plus ou moins bien organisé, mais encore très insuffisant, d’une
forme de la justice absolument essentielle, quoique négligée et confondue avec
la charité ; nous l’appellerons la justice réparative.
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