Votre librairie disponible 24/24 h

Librairie La Galerne - 148, rue Victor Hugo - 76600 Le Havre

02 35 43 22 52

Saint François d’Assise et l’art italien
EAN13
9782381119939
Éditeur
Editions Homme et Litterature
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Saint François d’Assise et l’art italien

Editions Homme et Litterature

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782381119939
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    4.49
Durant longtemps, depuis la Renaissance et la Réforme, la vieille cité
d’Assise et sa Basilique ne furent guère un but de pèlerinage que pour les
fervents catholiques et les ecclésiastiques lettrés. Aux XVIè, XVIIè et XVIIIè
siècles, les voyageurs, humanistes ou hétérodoxes, ne daignent plus s’arrêter
dans cette bourgade, silencieuse et déserte, n’offrant à leur vue, sous des
débris de tours et remparts ébréchés, qu’un amoncellement confus et désordonné
de couvents et d’églises, tous d’un style démodé, gothique, barbare,
irrégulièrement superposés en des lacis tortueux de ruelles glissantes et
raboteuses, d’une escalade pénible. Si quelque esprit fort, au XVIIIè siècle,
par hasard se rappelle le patron du lieu, Saint François, c’est à travers le
souvenir répugnant de quelques capucins dégénérés, objets de risée légendaire
pour les conteurs égrillards et les bourgeois pratiques, qu’ils ont vus
traînant leur oisiveté dans les quartiers populaires. Pour eux, les seuls
grands hommes d’Assise sont tout au plus Properce, le chantre élégiaque,
élégant et précieux, des courtisanes romaines, ou leur contemporain
Métastasio, le librettiste sentimental des opéras langoureux. Aucun ne semble
se douter qu’au Moyen âge, un autre chantre d’amour, mais d’un amour plus pur
et plus profond, d’un brûlant amour pour la nature entière, pour toutes les
créatures et pour leur Créateur, avait, sur ce même sol, dans l’enchantement
du même ciel, répandu, par ses paroles et ses exemples, un trésor infini de
pitié, de tendresse, d’espérances, d’une poésie naïvement humaine, autrement
sincère, consolante, salubre et féconde que toutes les virtuosités, égoïstes
et stériles, des littératures mondaines et savantes.
S'identifier pour envoyer des commentaires.