- EAN13
- 9782402002547
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (Robert Laffont)
- Date de publication
- 1983
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Une de ces grandes maisons délabrées qu’on appelle encore le « château ».
C’est là, le temps d’un long week-end d’été, qu’Alain Hauturier vient chercher
refuge, près de sa mère, contre les ravages de l’amour qui le dévore. Et c’est
vrai qu’ils sont tous là, les ingrédients de la passion : une femme lointaine,
un rival, des lettres perfides, un voyage. Un « roman d’amour » donc ? Plutôt
son négatif. L’héroïne n’apparaît pas, le rival se dérobe, les lettres
demeurent inachevées, le voyage ne conduit qu’à l’échec. En fait, le récit se
reporte, se réfracte sur le héros, qu’il met en scène et interroge : ne
serait-ce pas à lui-même, et sans qu’il s’en rende compte, qu’Alain Hauturier
a d’abord donné rendez-vous ? De même que L’amateur d’images, le précédent
livre de Gérard Bonal, ce roman nous dit ainsi une crise, non plus celle où se
trouvent brutalement congédiées enfance et adolescence, mais plus gravement
sans doute, cette passe singulière qui, par-delà les retombées de la passion,
nous conduit au moment où nous commençons, à travers les « premières neiges de
l’absence », à nous replier frileusement sur la solitude de l’âge mûr. Acuité
psychologique, musicalité nostalgique de l’écriture : c’est la plus haute
tradition du roman d’analyse que nous rejoignons ici.
C’est là, le temps d’un long week-end d’été, qu’Alain Hauturier vient chercher
refuge, près de sa mère, contre les ravages de l’amour qui le dévore. Et c’est
vrai qu’ils sont tous là, les ingrédients de la passion : une femme lointaine,
un rival, des lettres perfides, un voyage. Un « roman d’amour » donc ? Plutôt
son négatif. L’héroïne n’apparaît pas, le rival se dérobe, les lettres
demeurent inachevées, le voyage ne conduit qu’à l’échec. En fait, le récit se
reporte, se réfracte sur le héros, qu’il met en scène et interroge : ne
serait-ce pas à lui-même, et sans qu’il s’en rende compte, qu’Alain Hauturier
a d’abord donné rendez-vous ? De même que L’amateur d’images, le précédent
livre de Gérard Bonal, ce roman nous dit ainsi une crise, non plus celle où se
trouvent brutalement congédiées enfance et adolescence, mais plus gravement
sans doute, cette passe singulière qui, par-delà les retombées de la passion,
nous conduit au moment où nous commençons, à travers les « premières neiges de
l’absence », à nous replier frileusement sur la solitude de l’âge mûr. Acuité
psychologique, musicalité nostalgique de l’écriture : c’est la plus haute
tradition du roman d’analyse que nous rejoignons ici.
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