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Le malentendu du Deuxième sexe
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EAN13
9782705900250
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Date de publication
Collection
À la pensée
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782705900250
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    8.99

  • Aide EAN13 : 9782705933586
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    8.99
« Il est grand temps de manquer de respect à Simone de Beauvoir ; il est grand
temps de profaner Le Deuxième Sexe. » C’est une femme qui parle ici. Elle
montre qu’avant même d’avoir commencé son livre, S. de Beauvoir avait
pratiquement pris parti contre le Féminin. A l’égard des différences entre
l’homme et la femme, sa position est double. Il y a celles qu’elle conteste —
en fait toutes celles qui ne sont pas incontestables — et qu’elle déclare
purement historiques, c’est-à-dire artificielles et aliénantes. Et il y a les
autres, celles que l’on ne peut récuser (les différences génitales, par
exemple), dont elle ne veut retenir que le contexte culturel. En réalité — mis
à part quelques sursauts de défense où elle en vient à se contredire —, sa
dépendance par rapport à la pensée de Sartre, imprégnée de la gnose, l’amène à
définir une sexualité à structure sadique, qui s’accompagne d’aversion envers
la chair et développe un érotisme d’abjection et de séparation. Mais les
relations entre les sexes sont-elles seulement fondées sur l’hostilité des
consciences ; répondent-elles seulement à une dialectique d’agressivité ?
Prenant parti aussi bien contre le féminisme « culturaliste » que contre les
fanatiques de la féminité, qui prétendent réduire la femme à ses ovaires,
Suzanne Lilar montre, dans la partie positive de son essai, qu’aucun être
humain ne saurait s’accomplir sans recourir aux deux modes d’exister : le
Masculin et le Féminin. Ce sont les théories soucieuses d’affranchir la femme
de son destin biologique qui font d’elle réellement « le mâle manqué »
d’Aristote et de saint Thomas ; faute de s’ouvrir sur une logique
d’antagonisme, elles l’empêchent d’assumer l’existence en tant que paradoxe et
synthèse des contraires. A l’époque où, sous l’impulsion de la
psychosomatique, de la biochimie, de l’endocrinologie, le concept de nature se
transforme totalement, seule la bisexualité (au niveau symbolique
l’androgynat) permet de donner un sens à la différence des sexes et de la
contenir dans sa limite.
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