- EAN13
- 9782753566491
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 06/11/2019
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Mémoires bourgeoises
Memoria et identité urbaine à Ratisbonne à la fin du Moyen Âge
Olivier Richard
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782753566491
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Sans mémoire, pas de salut. Pour accéder à la vie éternelle, les fidèles de la
fin du Moyen Âge s'appliquaient à multiplier les intercesseurs qui prieraient
pour leur âme. Commémoraisons diverses, messes anniversaires ou fondations de
chapelles, toutes ces pratiques de memoria sont des élements essentiels de la
religion médiévale. Mais la memoria ne relève pas seulement de la piété :
parce qu'elle crée des liens entre tous ses acteurs – fondateurs, clercs,
héritiers, exécuteurs testamentaires, spectateurs –, elle est un véritable «
phénomène social total », avec des dimensions religieuse, mais aussi
culturelle, sociale et politique. Aussi cet ouvrage aborde-t-il la question
des rapports entre l'appartenance à une communauté urbaine et ces pratiques,
en articulant les notions d'intercession, distinction sociale et religion
civique. À Ratisbonne, ville libre, important centre de commerce, mais en
crise au XVe siècle, dirigée par un patriciat composé surtout de grands
négociants, la memoria est inséparable de l'identité urbaine. La cité est la
scène principale où se déploie la mémoire de ses bourgeois, et les fondations
pieuses unifient et marquent l'espace urbain. C'est bien pourquoi les
autorités municipales se sentent concernées par la memoria bourgeoise, et
qu'un groupe dominant, à travers la politique du Conseil, cherche à l'orienter
et à la façonner.
fin du Moyen Âge s'appliquaient à multiplier les intercesseurs qui prieraient
pour leur âme. Commémoraisons diverses, messes anniversaires ou fondations de
chapelles, toutes ces pratiques de memoria sont des élements essentiels de la
religion médiévale. Mais la memoria ne relève pas seulement de la piété :
parce qu'elle crée des liens entre tous ses acteurs – fondateurs, clercs,
héritiers, exécuteurs testamentaires, spectateurs –, elle est un véritable «
phénomène social total », avec des dimensions religieuse, mais aussi
culturelle, sociale et politique. Aussi cet ouvrage aborde-t-il la question
des rapports entre l'appartenance à une communauté urbaine et ces pratiques,
en articulant les notions d'intercession, distinction sociale et religion
civique. À Ratisbonne, ville libre, important centre de commerce, mais en
crise au XVe siècle, dirigée par un patriciat composé surtout de grands
négociants, la memoria est inséparable de l'identité urbaine. La cité est la
scène principale où se déploie la mémoire de ses bourgeois, et les fondations
pieuses unifient et marquent l'espace urbain. C'est bien pourquoi les
autorités municipales se sentent concernées par la memoria bourgeoise, et
qu'un groupe dominant, à travers la politique du Conseil, cherche à l'orienter
et à la façonner.
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