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Philosophie et danse
EAN13
9782914561877
ISBN
978-2-914561-87-7
Éditeur
NOESIS REV
Date de publication
Collection
REVUE NOESIS
Dimensions
21 x 15 x 1,2 cm
Poids
320 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Philosophie et danse

Noesis Rev

Revue Noesis

Offres

Depuis l’ouvrage magistral et incontournable consacré par F. Pouillaude à ce qu’il nomme « le désœuvrement chorégraphique », l’on sait pourquoi la philosophie a finalement peu eu affaire à la danse. Échappant à la catégorie d’œuvre – c’est-à-dire d’objet –, et dès lors à cette métaphysique de la production et de sa réception dont l’esthétique et la philosophie de l’art furent toujours tributaires, « la danse » fut couramment réduite à ce que P. Valéry, dans une conférence célèbre prononcée en 1936, décrivait comme « un futile divertissement », un « spectacle » destiné « à l’amusement des yeux qui le considèrent ou des corps qui s’y livrent », et ce faisant située en marge des « systèmes » dans lesquels la modernité philosophique avait tenté de réfléchir les « beaux-arts ». Dès lors semblait se dessiner, pour le discours philosophique contemporain, une alternative assez simple – ou deux tendances finalement en germe dans ce texte fondateur :
1) Ou bien combler ce qui apparaissait alors comme un manque et proposer, selon le titre même de la conférence de Valéry, une authentique « philosophie de la danse » – quitte, afin de rendre tout simplement la danse « pensable » pour ce qu’elle est, à réformer la structure du discours philosophique lui-même pour l’adapter à ce qui échapperait à sa structuration catégorielle canonique.
2) Ou bien considérer la danse comme étant déjà, en elle-même, quelque chose comme une « philosophie » – « tout simplement une poésie générale de l’action des êtres vivants », disait Valéry –, non pas par conséquent ce qu’une philosophie construite sur mesure pourrait se donner pour tâche de connaître, mais un mode de connaissance différent de ceux promus par la philosophie – et à l’école duquel les philosophes auraient à se mettre. Non plus une « philosophie de la danse », donc, mais une « danse comme philosophie ».
Chacun à leur manière, les textes réunis dans ce volume explorent cette alternative, soit en creusant l’un ou l’autre de ses termes, soit en en remettant finalement en question la pertinence. Car ce qu’elle risque de gommer, dans sa rigidité même, c’est ce qui pourrait bien constituer la tâche conjointe de celles et ceux qui dansent et/ou qui philosophent : non pas poser abruptement que la philosophie est danse ou que la danse est philosophie, mais décrire patiemment ce qu’elles se font l’une à l’autre – et ce faisant établir, patiemment, ce qui se joue entre danse et philosophie.
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