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Jusqu'au bout du plaisir
EAN13
9782280835626
ISBN
978-2-280-83562-6
Éditeur
Harlequin
Date de publication
Collection
Audace (115)
Dimensions
17 cm
Poids
110 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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Jusqu'au bout du plaisir

De

Harlequin

Audace

Indisponible

Autre version disponible

Prologue

Kayla Watson pressa le pas, maudissant ses talons hauts qui l'empêchaient de courir. Pourquoi fallait-il que l'aéroport de Miami soit immense et que la porte d'embarquement du vol se trouve justement à l'autre extrémité du bâtiment ? Si jamais elle manquait son avion...

Elle ne voulait même pas y penser, son emploi du temps était déjà suffisamment insensé. Brusquement, son portable se mit à sonner. Elle l'attrapa, excédée. Oh, non ! Nelson Sigler. Elle n'avait pas la moindre envie de lui parler. Mais il était son patron et elle était censée répondre à ses appels.

— Comment s'est passée la séance photo ? demanda ce dernier, sans préambule.

Kayla l'avait trouvée épuisante. Mais en tant que directrice des relations publiques du bureau new-yorkais de Fragrance, l'entreprise de cosmétiques la plus innovante du marché, Kayla avait l'habitude de rester positive. Surtout lors des séances photo, inénarrables affrontements entre mannequins caractériels et photographes lunatiques et impatients.

— A merveille, répondit-elle, s'efforçant de prendre un ton enjoué tout en se frayant un passage au milieu de la foule. Les photos vont être magnifiques, parfaites pour la nouvelle campagne publicitaire.

C'était vrai. Mais quels trésors de patience et de diplomatie il avait fallu déployer pour en arriver là !

— J'en suis ravi. Alicia n'a pas posé de problème ?

— Aucun, rétorqua Kayla avec une moue significative.

La jeune top model avait un visage sublime, mais un ego démesuré qui la faisait se comporter en véritable diva. Elle était arrivée en retard pour ses photos et s'était montrée particulièrement exigeante. Il avait été impossible de respecter l'horaire et voilà comment Kayla se retrouvait à présent à slalomer dans cet aéroport pour tenter d'attraper son vol.

— Vous semblez essoufflée.

— La séance s'est terminée plus tard que prévu et je me dépêche pour attraper mon vol. Je vous vois demain au bureau.

Kayla venait juste de raccrocher lorsque le haut-parleur annonça le dernier appel pour le vol 254 à destination de New York.

La porte d'embarquement était encore loin et la foule se faisait de plus en plus dense. Kayla se baissa, ôta prestement ses talons hauts et se mit à courir. Lorsqu'elle se présenta à l'embarquement, cinq minutes plus tard, pieds nus, en nage, et hors d'haleine, l'hôtesse lui annonça :

— Je suis désolée, vous avez manqué votre vol. Mais je peux vous inscrire sur le suivant. Il part dans deux heures.

Ravalant sa frustration, Kayla la remercia. Puis, sa nouvelle carte d'embarquement en main, elle chercha un siège et s'y laissa tomber. La tête lui tournait à l'idée de tous les rendez-vous qu'elle allait devoir déplacer à cause de ce retard. Mon Dieu, tout oublier, avaler un comprimé pour enrayer la migraine qu'elle sentait poindre, fermer les yeux et dormir. Si seulement ç'avait été possible !

Elle poussa un soupir et se penchait pour remettre ses chaussures lorsque son regard tomba sur un numéro de l'US Weekly abandonné sur le siège voisin. Elle en lut le gros titre : Stressé ? Mal dans votre peau ? Pour avancer, changez !

Elle eut un petit rire amer. Entre son travail, les préparatifs de mariage de sa sœur aînée, la vie chaotique de sa cadette, sa mère qui ne songeait qu'à la marier et les relations lamentables qui semblaient être son lot avec les hommes, stressée et mal dans sa peau reflétaient parfaitement l'état dans lequel elle se trouvait depuis un an.

Kayla jeta un coup d'œil autour d'elle pour observer les autres voyageurs. C'étaient, pour l'essentiel, des hommes d'affaires, l'oreille rivée sur leur portable ou pianotant sur leur ordinateur, tous enfermés dans leur bulle, étrangers au monde et aux individus qui les entouraient, le sourcil froncé, l'air préoccupé. Etait-ce à cela qu'elle ressemblait ? Etait-elle devenue comme eux ? Elle en avait bien peur, malheureusement.

Bon, que disait cet article ? Elle saisit le magazine, se cala contre son dossier et lut. Lorsqu'elle eut terminé, elle se sentait à la fois épuisée et pleine d'une énergie nouvelle, résolue à agir. Elle se reconnaissait parfaitement dans la description qui était faite du malaise et de la frustration engendrés par le stress. Elle les vivait, elle aussi, tant sur le plan personnel que professionnel. A croire que l'article avait été écrit pour elle !

Oui, elle était stressé et oui, encore, elle menait une vie qui ne la satisfaisait pas. L'article était clair : si elle ne faisait rien, les choses ne pourraient qu'empirer. Pour avancer, changez !

Son regard se posa sur les quelques mots griffonnés au bas de la page, probablement par la personne qui avait abandonné le magazine. « Cet article a changé ma vie. J'espère qu'il en sera de même pour vous ».

Kayla referma le magazine et le serra contre sa poitrine.
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