Peter Taler, 42 ans, comptable chez Feldau & Co, ne se remet pas de la mort de sa femme Laura, assassinée en bas de son immeuble un an auparavant. L'enquête de police est restée sans suite : aucun témoin ni indice. Mais Peter ne renonce pas à retrouver le meurtrier, et se demande si le voisin n'en saurait pas plus que lui...En effet, il ne cesse de l'observer par la fenêtre, et semble s'adonner à de mystérieuses activités. Peter va faire la connaissance de cet octogénaire aussi mystérieux qu'extravagant, sans cesse occupé à mesurer les plantes du jardin, et à prendre des photos. Il envisage meme de reconstituer le jour où sa femme a disparu...un projet gigantesque mais qui va peut etre aussi faire revenir Laura...vu que la notion du temps n'existe pas selon Knupp..Sceptique, Peter finit par accepter de l'aider.
Martin Suter réussit avec brio un ouvrage presque hitchcockien qui mêle intrigue policière et éléments fantastiques, humour et mélancolie. Le lecteur est captivé par le roman jusqu'à la chute finale..inattendue et bluffante!

Le narrateur, âgé de 16 ans tue un homme pendant la révolution russe. Des années plus tard, il lit une nouvelle racontant très exactement ce fait, mais du point de vue de la victime à Paris où il a émigré.
Dès lors, son « spectre » ressurgit derrière toutes ses rencontres nocturnes au travers de la ville. Celui qu'il a vu mourir serait-il vivant ? Par quel hasard improbable son meurtre peut-il ne pas avoir eu lieu ? Sa rencontre avec Elena, une mystérieuse compatriote, dont il tombe éperdument amoureux, lui fournira peut-être le fin mot de l'énigme...
Gaïto Gazdanov nous signe un roman formidable qui mêle le fantastique, l'intrigue policière et la réflexion
philosophique.
Nous pouvons incontestablement comparer cet écrivain aux grands auteurs russes comme Pouchkine.

Ancien chirurgien du coeur de 80 ans, Octave souhaite finir sereinement sa vie. Il s'entoure de quatre
personnes pour rythmer sa journée et l'accompagner dans ce cheminement personnel de fin de vie.
Béatrice, Benoît, étudiante en soins infirmiers, est là pour la nuit au cas où le chirurgien ferait un malaise. Son âge est proche de celui qu'avait Claire, la fille d'Octave, lorqu'elle est morte dans un accident de voiture.
Puis Hélène Avèle, la peintre, est chargée de faire un portrait de Claire, à partir de l'unique photo d'elle
restée à la maison.
Vient ensuite Marc Mazetti, un homme seul, traumatisé lui aussi par son passé en Afrique.
Et enfin Yolande Grange, dont le père n'a jamais eu vraiment d'attention pour elle, à la recherche d'une âme
protectrice.

De ces actes d'accompagnement, Jeanne Benameur nous ouvre au fil de son ouvrage les portes de la
vie de chacun, avec ses fêlures, ses doutes et ses bonheurs passés ou présents. Tandis qu'Octave découvre le
journal de Claire et ses troublantes révélations, ils vont trouver ensemble l'élan nécessaire pour continuer.
Chaque personne va s'affranchir de son entrave personnelle en trouvant la lumière, en apportant ses connaissances, en rencontrant l'amour, en se faisant confiance...en ayant en fait foi en l'homme.
Un roman lumineux, subtil et profond qu'on quitte l'esprit tranquille.

Nous sommes en 1977. Martin Radford, jeune historien londonien, vient
à Madère pour enquêter sur la mort de l'homme politique Edwin Strafford.
Il rencontre Leo Sellick,propriétaire de l'ancienne maison de Strafford.
Il fait aussi connaissance d'Elizabeth, jeune suffragette avec qui Edwin eu une passion amoureuse.Cependant Edwin ne put se marier avec elle.
Martin va réussir à avoir le manuscrit d'Edwin et ainsi appronfondir son investigation.
Mais la tâche ne semble pas facile et beaucoup d'obstacles l'empêchent d'avancer sereinement.Il va réveiller certaines animosités,rivalités,secrets bien gardés...
Le lecteur sera captivé par ce nouveau roman de Goddard aux multiples rebondissements. L'auteur réussit à mêler suspense, amour et politique avec brio.

La jeunesse d'Henry Bauchau dans son pays natal a été celle d'un homme engagé étudiant en droit à Louvain, très actif
dans les milieux catholiques, leurs groupes et leurs revues,ni de droite ni de gauche.Nous le retrouvons dans son second volume sur sa vie au lendemain
de la capitulation de l'armée belge en 1940.Il démissionne du SVT en 1943 lorsque Degrelle récupère le service.
L'année suivante, il est blessé au maquis des Ardennes et part pour Londres avant de rentrer de Belgique "libérée".C'est à la fin des années 40 qu'il séjourne une première fois à Paris. Sa femme s'y réfugie. Il y implantera une maison d'édition en 1946.
De 1947 à 1950, Henry Bauchau suit une analyse, qui dit l'avoir transformé.Sa véritable vocation, l'écriture, se révèle après cette expérience. Son ouvrage autobiographique écrit quelques jours avant sa mort témoigne d'une période historique importante avec une grande émotion et une qualité incontestable d'écrivain.