Chroniques barbares

Le massacre des innocents

Une Tour Eiffel, un ciel bleu, un soleil citron, une petite fille en robe jaune à pois blancs, ses parents, son frère, un policier en sueur. Ils sont dans l'ascenseur quand l'homme en uniforme ouvre le feu.
Ainsi commence l'enquête du commissaire Mallock. Les massacres continuent ! Une secte ? Des terroristes ? Le mystère est complet, la panique à son comble ! La France apprend à vivre avec le couvre-feu et l'armée dans la rue. Mallock et son équipe luttent sur tous les fronts : ils tentent d'endiguer l'irresponsabilité des médias, d'organiser l'inorganisable et continuent à enquêter dans une atmosphère de folie furieuse.
... Lorsque les enfants entrèrent, par petit groupe, en lançant leurs sourires et leurs " Bonjour, Monsieur Carnot ", un quart d'heure s'était écoulé et Monsieur Carnot n'était plus le même. Un nain enragé, emprisonné dans ses viscères, avait déjà pris les commandes et lui avait donné l'ordre d'ouvrir la boîte en bois. Puis, il lui avait ordonné de poser sur le bureau ses trois pistolets : un 9 mm Parabellum Walther qu'il chargeait avec des cartouches de 11,43, un 357 Magnum Ruger SA, et sa dernière acquisition : un 44 Magnum Smith & Wesson. À sa droite, il avait disposé six chargeurs pleins. L'ensemble étant dissimulé par la boîte au couvercle entrouvert. Les enfants occupés à prendre place et à sortir leurs cahiers ne remarquèrent rien avant la détonation. La munition de 357, qu'il tira en premier, était une balle de plomb demi empênée d'une dizaine de grammes. Elle fut expulsée à plus de 400 mètres seconde et eut, sur le front de la fillette du premier rang, un effet dévastateur...