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Point de fuite

Elizabeth Brundage

Table Ronde

  • Conseillé par (Libraire)
    14 septembre 2022

    Rye, un célèbre photographe est mort. Julian un ancien colocataire lui aussi photographe amateur devenu publicitaire décide de se rendre à ses obsèques. De l'amitié à la haine, de l’admiration à la jalousie la limite est fragile.
    E. Brundage brouille les pistes et les sentiments, raille la société des apparences. La fin géniale prouve son admirable talent narratif et romanesque.
    J'aime beaucoup ce roman ! Anne-Lise


  • Conseillé par
    5 avril 2023

    photographie

    De l’auteure, j’avais adoré Dans les angles morts. Je me suis donc lancée dans la lecture de son nouveau roman traduit en français, et je dois dire que je n’ai pas été déçue : c’est glauque.

    Je ne suis pas fan des trio amoureux, et il y en a un dans ces pages, avec en plus l’épouse légitime de la vedette laissée en plan, ça m’a agacé.

    Je n’ai pas aimé la vedette, alias Denis Adler que tout le monde appelle Rye. Je n’ai pas aimé que ce soit le photographe doué qui fasse carrière de façon grandiose en oubliant ses engagements humanistes de ses premières années.

    Je n’ai pas aimé qu’il rabaisse ses ami.e.s et ne porte aucun regard sur les gens qui vivent à côté de lui.

    J’ai préféré l’éternel second Julian Ladd, celui qui fait des photos philosophiques et qui font réfléchir le spectateur, celui qui est obligé de devenir publicitaire pour gagner sa vie, celui qui va tout perdre à la fin.

    J’ai aimé la femme de Rye, Simone : son désordre, ses longues promenades dans ses bottes crottées.

    J’ai été étonnée que leur fille Yana tienne peu de place dans le roman.

    J’ai été mal à l’aise quand il était question du fils de Magda, la femme de Julian, qui se drogue : à ces moments, le récit devenait glauque.

    J’ai aimé Magda qui met sa passion de la photographie en retrait lorsqu’elle élève son fils.

    Et alors j’ai détesté le happy-end à l’américaine alors que dans les premiers chapitres, l’auteure m’a proposé un vrai univers avec des personnages complexes.

    Quelques citations :

    Ce qu’on vendait, c’était l’idée d’une vie meilleure. Les gens avaient besoin de croire qu’il y avait plus. Plus, avait dit Julian, le mot-clé du XXIe siècle. p.185

    Il avait commencé à comprendre la noirceur qui l’habitait. Cette noirceur en chacun, qui refait surface quand on oublie qui on est. (p.271)

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la femme de Rye allant marcher dans la vaste propriété, seule avec ses chiens.